Erwan Soulié : « Ça me fait grandir »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Erwan Soulié pourrait enfin voir le bout du tunnel. Depuis un an, le coureur du CC Etupes accumule les pépins de santé. “Je n’avais jamais eu trop de soucis jusqu’à l’an passé. J’ai chopé la mononucléose en juin dernier et depuis, j'enchaîne pas mal”, regrette-t-il auprès de DirectVelo. En bonne condition début février, il est tombé malade après l’Essor basque. “Dans la foulée, je n’avais pas pu aller aux Boucles du Haut-Var. J’ai eu aussi une tendinite au genou début mars”. Ce qui ne l’a pas empêché de finir 6e du Grand Prix d’Onjon puis 4e de la Pelousey Classic.

Mais nouveau coup d’arrêt fin mars. ”J’ai eu un kyste au mauvais endroit, sourit l'ancien coureur de l'Occitane CF. J’étais allé à Saint-Etienne pour voir si je pouvais disputer la manche de la Coupe de France mais la veille de la course, je n’arrivais pas à m’asseoir sur la selle. C’était un objectif, comme le Tour de Saône-et-Loire qui devait arriver un mois après. Ça a un peu tout gâché”. Il a rejoint sa région pour se ressourcer et “reprendre le soleil” après quelques mois du côté de Besançon.

« JE ME DIS QUE JE PEUX LE REFAIRE »

Absent des courses depuis le 11 avril et le Grand Prix L'Échappée (Suisse), il a remis un dossard le 14 mai pour le Tour du Loiret. Il comptait en profiter pour accumuler les kilomètres en compétition. Mais sa course s’arrête après 20 bornes quand il est pris dans une chute collective. “Ils m’ont fait des points de suture pendant l’arrêt de la course et je n’ai pas pu repartir, regrette-t-il. J’ai bien cicatrisé. J'ai repris le vélo après trois jours. Je n’ai donc pas trop perdu”.

Depuis janvier, le Haut-Garonnais vit à 700 kilomètres de sa famille. “J’apprends à gérer les soucis de manière autonome. C’est une expérience cycliste d’être au CC Etupes mais aussi pour ma vie de tous les jours. Je ne regrette pas du tout mon choix, ça me fait grandir”. Il assure avoir toujours gardé le cap. “J’ai bien commencé ma saison 2020 (voir sa fiche DirectVelo) alors je me dis que je peux le refaire. Je ne m’affole pas plus que ça. La roue tournera. Ce n’était pas une bonne période mais beaucoup de coureurs ont su rebondir”.

« C'ÉTAIT LE MOMENT »

C’est donc sous les couleurs du club franc-comtois qu’il espère franchir un nouveau palier. Pour l’Espoir 3, c’était le bon moment pour tenter cette expérience. “J’avais la possibilité de partir à la fin de ma seconde année Juniors. On avait tout mis sur la table avec mes parents. Et avec le recul, je ne regrette pas d’être resté. À ce moment-là, je n’étais pas prêt pour partir. En Espoir 3, c’était le moment. J’ai rejoint l’un des plus beaux clubs de France. Forcément, ça attire. J’ai été contacté très tôt, en avril. C’est une expérience de vie. J’apprends à vivre seul”.

Depuis ce jeudi, il retrouve - une nouvelle fois - la compétition à l’occasion du Tour de la Mirabelle (2.2 ). “Nous y sommes avec une belle équipe. J’ai envie d’aider au maximum les copains”. À titre personnel, ce sera pour lui l’occasion d’engranger des kilomètres avant des rendez-vous importants. “Je ferai le chrono du Championnat de France. Pour la course en ligne, on verra avec l’état de forme des coureurs de l’équipe. Puis il y a le Saône-et-Loire qui reste un objectif”.

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