Sprint difficile ce jeudi lors de la deuxième étape du Tour de la Communauté de Valence (2.Pro) en Espagne. Les fortes pluies ont compliqué la tâche des différentes équipes. Beaucoup de coureurs ont évité de justesse la chute dans le final. L'allure très rapide imprimée par la Groupama-FDJ a empêché quasiment tout retour de l'arrière. Dès lors, la majorité des coureurs ont sprinté assis sur leur selle en essayant de se faufiler et de se classer le mieux possible. A ce petit jeu, Gil D'Heygere a réussi à terminer 10e à Alicante (voir les résultats ici). "Ce n'est pas mal parmi tous ces pros", souligne-t-il à DirectVelo.

Honnête dans son analyse, le coureur de Tarteletto-Isorex sait qu'il n'aurait jamais pu chatouiller le vainqueur du jour, Arnaud Démare. "J'ai perdu mes coéquipiers et des places dans une manœuvre à un kilomètre et demi de l'arrivée. Si tout avait été parfait, j'aurais pu gagner une ou deux places. Mais venir inquiéter les meilleurs, c'était injouable".

Gil D'Heygere a été impressionné par le train de la Groupama-FDJ. "C'était incroyable. J'avais déjà ressenti ça lors du Tour de Belgique il y a trois ans quand Lotto-Soudal emmenait pour son sprinteur de l'époque, André Greipel. Ici, quand Stefan Küng tire le peloton, c'est du lourd. Là tu comprends que ce sont des coureurs trois niveaux au-dessus du tien".

UN PETIT MOIS D'ATTENTE AVANT LA PROCHAINE COURSE

Même si ce Top 10 n'est qu'en soi un accessit, le natif de Zulte veut s'en servir pour lancer sa saison. Il n'avait plus disputé de compétition depuis le 7 mars à l'occasion du GP Monseré. "Ce n'est pas évident de participer à ce type de course quand tu n'as pas couru depuis plus d'un mois. Nous n'avons pas de stage comme les pros pour préparer des événements. Dès lors, je pense que ce Top 10 est de bon augure".

Ce vendredi, place à la grimpette avec une arrivée à l'Alto de la Reina, avant l'étape de dimanche plus abordable - et après le contre-la-montre de samedi -. "Avec mon gabarit (1m84, 76 kg, NDLR), ce sera sans doute la misère. Ce sera une longue journée pour moi, mais ça fait partie du vélo. Si je survis, j'essaierai encore de tirer mon épingle du jeu dimanche, que ce soit sur le plan individuel ou pour aider l'équipe. Nous sommes à neuf, c'est rare d'être autant sur une course, c'est bien pour les automatismes".

Après ces cinq jours dans la région de Valence, l'ancien sociétaire d'EFC-L&R-Vulsteke n'aura pas l'occasion d'enchainer rapidement car sa prochaine course est prévue le mercredi 13 mai au Circuit de Wallonie. "D'ici là, nous nous entrainerons en Belgique, tout en combinant avec le boulot car je travaille dans un magasin de cycles à mi-temps. Il faut bien gagner sa croûte, comme on dit", conclut celui qui espère faire le bond en ProTeam en 2022.