AG2R Citroën : « On a plus souvent vu le contraire »

Crédit photo Francis Spruyt - DirectVelo

Crédit photo Francis Spruyt - DirectVelo

La fin est presque inespérée. Greg van Avermaet s’est offert dimanche son quatrième podium sur le Tour des Flandres (voir ici), le premier de l’histoire pour la formation managée depuis 1992 par Vincent Lavenu. Pourtant, tout avait mal commencé. Michaël Schär, équipier N°1 autour du Champion Olympique, a été exclu pour avoir jeté son bidon - à un spectateur - hors zone de collecte. “À partir de là, nous avons pris la course à l'envers mais est-ce que c'est dû à ça ? Je n'ai pas encore débriefé avec les garçons”, indiquait Julien Jurdie à DirectVelo en zone mixte. La WorldTeam française a dû faire sans un Oliver Naesen des grands jours. “Il souffre d'allergies depuis À Travers la Flandre, dit le directeur sportif. Ce dimanche, il tombe et il se plaint du genou. Ce n'est pas une grande journée pour Oli qui n'a pas eu beaucoup de réussite. Mais il s'est battu”.

Les AG2R Citroën sont dans le dur à partir du deuxième passage du Vieux Quaremont, au moment où les Deceuninck-Quick Step choisissent de durcir la course. “Greg a dit à la radio qu'il était mal placé et qu'il fallait le remonter mais on n'a pas su le faire. Je leur ai dit que les choses allaient se compliquer si on n'arrivait pas à remonter. Ils l'ont fait petit à petit mais une fois que vous êtes mal placés face aux champions qui étaient devant, ça devient vite compliqué”, regrette Julien Jurdie. Puis ses coureurs subissent encore la course dans le Koppenberg. Greg van Avermaet parvient tout de même à revenir dans le Taaienberg au prix d'un gros effort de Damien Touzé notamment. “Mais les autres sont partis au sommet et c'était dur à suivre. Heureusement, ça se termine mieux”.

« C’EST SUR LA PLUS BELLE COURSE... »

Avec un podium venu de nulle part ? “C’est vrai mais Greg est allé le chercher à la jambe, observe son directeur sportif. Dans le final, il était beaucoup mieux qu'au début. Pour une fois, ça va dans le bon sens après avoir pris les choses à l'envers. On a plus souvent vu le contraire : faire de belles courses et trois-quatre coureurs sortent et on fait 5e-6e-7e et il y a alors beaucoup de frustration. Mais pour une fois, je ne vis pas cette frustration”. Pour le Stéphanois, ce podium récompense la campagne de classiques où l’équipe française attendait un meilleur bilan. Après avoir recruté en conséquence, l’objectif était d’en claquer au moins une. Mais à l’heure de faire les comptes, il y a un seul podium à se mettre sous la dent. “Mais c'est sur la plus belle course. Ce podium a beaucoup de valeur. On va le savourer”, apprécie-t-on du côté d’AG2R Citroën.

Alors que Paris-Roubaix est repoussé au 3 octobre, ce Tour des Flandres marquait la fin d’une campagne de classiques où les leaders belges de l'équipe française, en retrait par rapport à la nouvelle génération, n’ont pas été épargnés par les critiques des journaux flamands. “C'était très important pour le groupe, pour Greg et Oliver, de finir sur le podium du Tour des Flandres. J'ai bien lu les critiques qui tombaient sur le duo Greg-Oli dans la presse belge. C'est difficile à comprendre par moments. Ce duo fonctionne très bien. On a une équipe qu'on va renforcer pour le futur mais avec Michael Schär, Damien Touzé, qui a beaucoup appris, ou encore Stan Dewulf qu'on a vu très à l'aise, on a une équipe très forte”. De quoi le rendre “très optimiste” pour l'avenir.

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