Greg Van Avermaet : « J’ai démarré au meilleur moment »

Crédit photo Francis Spruyt - DirectVelo

Crédit photo Francis Spruyt - DirectVelo

Ce dimanche, Greg Van Avermaet a décroché son quatrième podium sur le Tour des Flandres après avoir été devancé par Kasper Asgreen et Mathieu Van der Poel (voir classement). Mais ce nouveau podium a une saveur différente. "Cette fois-ci, c'est le meilleur résultat possible", commente-t-il à l'arrivée. Le Champion olympique, qui va enchaîner avec la Flèche Brabançonne et l'Amstel Gold Race, est revenu avec DirectVelo sur sa course et sa campagne de Classiques flandriennes, qui se termine ce dimanche après le report de Paris-Roubaix au 3 octobre.

DirectVelo : Mathieu van der Poel et Kasper Asgreen étaient les plus forts ce dimanche. Comment analyses-tu ton podium ?
Greg Van Avermaet : Je n'étais pas parmi les meilleurs du jour. C'est dommage de ne pas être présent tout devant mais je ne pouvais pas faire le bond. Je n'avais pas la patte pour suivre Kasper Asgreen, Wout van Aert et Mathieu Van der Poel quand ils sont sortis. J'ai fait la course à mon rythme tout en gardant à l'esprit que je serai mieux dans le dernier passage dans le Vieux Quaremont et dans le Paterberg. Je fonctionne toujours ainsi. Plus les kilomètres avancent, mieux je suis. Quand nous avons repris Wout van Aert à dix kilomètres de l'arrivée, j'ai tout misé sur cette troisième place. 

« 3E GRÂCE À MON EXPÉRIENCE »

Tu es sorti du groupe de poursuivants à trois kilomètres de l'arrivée en compagnie de Jasper Stuyven. C'était la meilleure tactique selon toi ?
Si je suis 3e, c'est grâce à mon expérience et à ma connaissance du parcours. Si j'étais resté dans le groupe, j'aurais pu être largement battu car il y avait encore des gars rapides au sprint. J'ai démarré au meilleur moment, quand ça commençait à se regarder. Jasper Stuyven et moi avons roulé à bloc jusqu'à la ligne. C'était un bon coup pour nous deux. Je le bats au sprint ce qui montre une nouvelle fois qu'après 250 bornes, les cartes sont redistribuées.

Ton coéquipier Michael Schär a été mis hors course pour jet de bidons interdit vers le public. À quel point son absence a-t-elle été préjudiciable ?
C'est toujours dommage de perdre un coéquipier, encore plus de cette manière. Je trouve cette décision du jury un peu bizarre. Je comprends que l'empreinte écologique soit importante mais quand tu as des fans au bord de la route, les bidons sont ramassés. C'est généralement un trophée à mettre dans sa chambre pour un enfant, surtout quand tu vas sur une course en Belgique et en France. Les coureurs font un maximum pour garder leurs déchets dans les poches. J'avoue que j'ai fait très attention durant la course, et aussi à ma position sur le vélo. Une erreur est vite arrivée avec ces nouvelles règles (Il fait référence à l'interdiction de certaines positions - lire ici, NDLR). Il faudrait peut-être se réunir autour de la table avec l'UCI pour convenir d'un règlement moins sévère.

« IMPORTANT DE TERMINER SUR UN BON RÉSULTAT »

C'est ton quatrième podium sur cette course. Arriveras-tu à la gagner un jour ?
Je vais encore essayer mais cela devient de plus en plus difficile. Le Tour des Flandres reste ma course préférée. Ce Ronde est un peu différent des autres années pour moi. En temps normal, je serais déçu de ne pas l'emporter mais cette fois-ci, c'est une satisfaction. Ce podium fait plaisir surtout que ça faisait un petit temps que je n'avais pas terminé parmi les trois premiers d'une grande course flamande (la dernière fois remontait à l'E3 Harelbeke, en 2019 lorsqu'il s'était classé 3e, NDLR).

Comment analyses-tu ce bloc des Classiques avec ta nouvelle formation AG2R Citroën ?
C'est important de terminer sur un bon résultat. Nous avons débuté un projet porté sur les Classiques. Nous n'avons pas toujours récolté les fruits de notre travail. Nous sommes sur la bonne voie même si nous n'arrivons pas encore à dominer les courses. Pour l'instant, nous nous contentons de suivre et de garder ainsi un maximum d'énergie possible. C'est sans doute la condition actuelle qui ne permet pas de faire davantage. Il faut espérer qu'on pourra dominer dans le futur. Tout se joue dans un mouchoir. Dès que vous êtes moins bien, vous le payez directement. Cela s'est vu avec Oliver Naesen, qui était malade cette semaine et qui n'a pas su récupérer à 100% pour le Tour des Flandres. C'est la dure loi du sport. 

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