Antoine Raugel avait encore du punch

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Antoine Raugel s’est offert ce dimanche son premier podium sur une épreuve de Classe 2. Pas n’importe laquelle puisque Paris-Troyes accueillait cette année sept ProTeams. Et avec la manière puisque l’Alsacien de la Conti Groupama-FDJ était présent dans l’échappée de douze coureurs partie à plus de 140 kilomètres de l’arrivée. Mais à 600 mètres du but, Romain Cardis est revenu de nulle part pour piéger les cinq derniers fuyards encore à l’avant (voir classement). Déjà à l’attaque au Samyn (1.1), le 2 mars, le coureur de 22 ans revient sur sa journée pour DirectVelo.

DirectVelo : Après cette 3e place, quel sentiment domine ?
Antoine Raugel : Il y a des regrets mais aussi de la satisfaction. Les jambes étaient bonnes. L’équipe était très forte. Nous avons été acteurs, avec une belle course offensive. J’étais avec Hugo (Page) dans l’échappée. Il est rentré sur nous dans un contre. Il m’a bien aidé, il a couru sans arrière-pensée pour que l’équipe fasse le meilleur résultat.

À L’AISE SUR LE PLAT ET DANS LES BOSSES

Comment as-tu géré le final ?
Nous étions cinq costauds en tête (Il était avec Evaldas Siskevicius, Mathijs Paasschens, Alan Riou et Mick Van Dijke, NDLR). A 600 mètres de la ligne, c’est rentré. Hugo était dans le groupe qui est revenu. Je savais qu’il allait vite et qu’il pouvait m’emmener. Mais ça n’a pas marché comme prévu. Je me suis retrouvé en tête aux 500 mètres. Il fallait alors être attentif et lancer quand je sentais que le sprint partait. Et tout donner jusqu’à la ligne. C’est ce que j’ai fait.

Et tu finis 3e...
C’est un peu dommage. J’aurais peut-être pu aller chercher mieux en étant dans une autre position dans le dernier kilomètre. J’avais de très bonnes jambes. Je me sentais à l’aise sur le plat, dans les bosses… J’ai quand même sauté des relais à la fin car j’étais l’un des plus jeunes du groupe, et j’étais avec des mecs solides. J’ai un peu joué, et ça m’a permis d’avoir encore du punch pour le sprint.

« MOINS IL FAIT BEAU, MEILLEUR JE SUIS »

Il y eu du vent, de la pluie… Qu’as-tu pensé de ces conditions ?
Moi, ça me plait. C’est sûr que c’est un facteur déterminant pour faire la course. Moins il fait beau, meilleur je suis (sourire). J’aime bien être offensif sur des courses comme ça.

Le fait d’avoir fait le Samyn (lire ici) a dû être utile sur ce Paris-Troyes...
Oui, ce sont des courses qui apportent beaucoup pour le placement, tactiquement… On se trouve vraiment bien avec l’équipe. Je suis le plus ancien, j’essaie donc de coordonner le groupe. J’ai fait un Samyn à l’avant, ça m’a bien mis la caisse. Je sens que je suis de mieux en mieux. Il y a du travail en amont avec mon entraîneur, Nicolas Boisson. C’est sûr que ça marche entre lui et moi. Ça ne peut qu’aller bien et je ne peux qu’espérer mieux. J’ai un week-end sans course à venir, ce qui va me permettre de bien m’entraîner. Puis direction la Slovénie (au GP Adria Mobil, le 28 mars, NDLR), avant une semaine en Italie où il y aura trois courses Espoirs dont le Giro del Belvedere (ainsi que le Trofeo Piva et le GP Palio del Recioto, NDLR).

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