Pour sa dernière année chez les Espoirs, Clément Davy comptait réaliser une saison complète. L'an dernier, le sociétaire de Groupama-FDJ Continental avait été arrêté pendant deux mois après une chute au Tour de la Martinique. "En fin d'année, j'ai réussi à retrouver un bon niveau (lire ici). J'étais ultra-motivé pour 2020, je voulais montrer ma valeur. Ce coronavirus a tout cassé", déclare à DirectVelo celui qui avait dans le viseur Paris-Roubaix Espoirs. "Le fait que la course soit annulée m'a mis un coup au moral. Pendant deux jours, j'ai eu le cafard. C'était un gros objectif pour moi. Je voulais y être au meilleur de ma forme...".

« ÉNORMÉMENT CONFIANCE EN GROUPAMA-FDJ »

Malgré tout, le coureur de 21 ans ne baisse pas les bras. "Il y a d'autres belles courses au calendrier. Le Giro Espoirs essaie de trouver une nouvelle date (lire ici). C'est notre plus belle course par étapes, j'espère qu'elle aura lieu". Le fait de pouvoir participer à des épreuves avec la formation WorldTour en fin de saison le motive également. "J'ai énormément confiance en Groupama-FDJ. On ne forme qu'une équipe. Quand il y aura l'occasion, les Espoirs 4 seront amenés à participer à des courses avec la WorldTour. Ça me rassure. Je ne m'imagine pas avec un autre maillot l'an prochain". Il tient d'ailleurs à remercier les sponsors qui continuent de soutenir l'équipe. 

Après avoir effectué une coupure de huit jours au début du confinement, comme tous ses coéquipiers, le Mayennais a repris sur home trainer quasi quotidiennement. "Il n'y a qu'une journée dans la semaine où je n'en fais pas. C'est devenu notre ami même si je commence à en avoir un peu marre. Je pense depuis un petit moment à certains circuits que je pourrai faire à la sortie du confinement". En parallèle, il a également effectué de la préparation physique générale et du renforcement musculaire. "Au-delà du sportif, il faut vraiment penser d'abord à la santé dans cette période spéciale. Tous mes proches vont bien", apprécie-t-il. 

« DANS LE BON TIMING »

Le 3e du dernier Chrono des Nations Espoirs voit d'un bon oeil la proposition de la FFC d'instaurer des contre-la-montre pour tous (lire ici). "Je pense que c'est quand même une bonne chose si on peut réussir à réunir un nombre de personnes moindre. Au vu des circonstances, ça peut permettre de travailler la discipline. Après, il faut qu'on puisse faire l'effort dans de bonnes circonstances. Il faut vraiment qu'on soit sécurisé et qu'il n'y ait pas de circulation".

Sa fracture au poignet contractée en Martinique en juillet dernier est désormais un lointain souvenir. "On m'a enlevé la plaque juste avant Noël. C'était un grand soulagement. Mon poignet est redevenu assez maniable dans la vie de tous les jours et sur le vélo. Par exemple, je n'ai plus de douleurs depuis un gros mois quand je suis en position "pompes" après un peu d'échauffement, indique-t-il. Depuis le début du confinement, je réalise moi-même deux séances de rééducation par semaine. On m'avait dit qu'il fallait un an pour que je retrouve un poignet potable, on est vraiment dans le bon timing".