Le Pôle ultramarin s'entraine en visioconférence

Crédit photo DR

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La fermeture des écoles et l'annulation des entraînements collectifs depuis samedi soir a obligé la petite troupe du Pôle France jeune ultramarin à rentrer dans ses quartiers. Plus question de tourner sur le vélodrome de Toulon Provence Méditerranée à Hyères (voir ici).

"L'internat est fermé évidemment, et ils sont dans leur famille d'accueil ou dans leur logement à Hyères ou à Toulon", indique à DirectVelo François Lamiraud responsable du pôle. Les jeunes sont donc restés en Métropole. "Il y a eu des demandes pour rentrer mais nous n'avons pas trouvé ça judicieux. Nous préférons qu'ils restent à une adresse connue pour les prendre en charge plus facilement", ajoute-t-il.

« AU MIEUX, MAINTENIR LEUR NIVEAU »

En plus de leurs devoirs scolaires, les coureurs ont aussi des exercices physiques à distance. Ce mercredi, c'était même le jour d'un entraînement en visio-conférence avec les téléphones portables. "Nous leur avons fourni à chacun un home-trainer. Les endurants travaillent pour maintenir un niveau de VO2 max stable. Les sprinters ont des exercices de vélocité et de puissance max. Mais ça reste limité et, au mieux, on maintiendra leur niveau".

Les autres jours, les pistards d'outre-mer doivent porter la ceinture du cardiofréquencemètre "pour pouvoir recueillir des données fiables", précise le recordman de l'heure. Autre activité quotidienne, le renforcement musculaire, "avec les outils dont ils disposent mais ça reste sommaire".

Les jeunes coureurs confinés doivent aussi garder le même rythme de vie. "Ils doivent conserver une hygiène de vie,  le même rythme de sommeil. Ils doivent mettre en œuvre leurs capacités d'adaptation pour retrouver rapidement leur niveau à la reprise", espère le formateur.

« ÊTRE PRÉSENT PAR TÉLÉPHONE »

François Lamiraud profite aussi de cette pause forcée pour mettre en place un projet auquel il est attaché. "J'envisage d'ouvrir une plate-forme pédagogique sur le site de l'Institut National de Formation de la FFC pour qu'ils apprennent à connaître les formations fédérales".

Pour ces jeunes qui vivent loin de chez eux, la situation est doublement inédite. "C'est une situation délicate pour des ultramarins. Nous devons communiquer avec les parents et les athlètes. Nous prenons régulièrement de leurs nouvelles. Ils sont loin de leur famille, il faut être présent par téléphone".

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