Les vététistes étaient à l’honneur, ce dimanche, à Narbonne (Aude). Sur un circuit sec, roulant et peu technique, Camille Devi s’est en effet imposée à l’occasion du Championnat d’Occitanie de cyclo-cross, avant qu’un autre spécialiste du VTT, Victor Koretzky, ne l’imite une heure plus tard (voir classements). “Une partie du circuit ressemblait à ce que l’on retrouve en VTT. Il y avait aussi des parties assez physiques, notamment avec deux-trois petites bosses après lesquelles il fallait réussir à bien relancer. J’ai pris beaucoup de plaisir sur ce circuit”, résume la sociétaire du Team Safir Ganova CKT - deux fois 5e de manches de Coupe de France VTT cette année - auprès de DirectVelo. Après avoir rapidement pris les commandes de la course, l’athlète de 29 ans a géré son effort. “J’ai vu que j’avais fait le trou mais je suis restée à fond dedans, car ça restait un bon test pour la suite”.

Parmi ces prochaines échéances, figurera très vite la troisième manche de la Coupe de France de cyclo-cross, à Bagnoles de l’Orne. La Provençale espère ainsi pouvoir y confirmer sa bonne prestation narbonnaise, après plusieurs épreuves frustrantes précédemment. “Sur les derniers rendez-vous, j’ai souvent fait des fautes stupides en première partie de course. J’ai pris un poteau à Andrézieux et du coup, j’ai fait un soleil qui m’a bien séchée. Sur deux cross bretons, il y a deux semaines, j’ai déraillé sur l’un et j’ai pris une rubalise sur l’autre. À chaque fois, je perds un temps précieux”.

« RENTRER TOUT DE SUITE DANS LE VIF DU SUJET »

Il y a quelques semaines, Camille Devi rappelait avoir l’habitude de participer à des courses plus longues en VTT (lire ici). Ne faut-il pas y voir une explication à cette nervosité qui lui fait commettre des fautes par volonté de faire plus vite la différence ? Ou pas peur de mal gérer son effort et de couper la ligne d’arrivée avec la sensation de ne pas avoir tout donné ? “C’est exactement ça ! Sur les premiers cross, j’avais parfois l’impression de ne pas avoir senti le moment où il fallait en remettre et ensuite, c’était trop tard… Du coup, maintenant, je me dis qu’il faut rentrer tout de suite dans le vif du sujet”. Quitte à en faire trop, à l’inverse. Reste ainsi à trouver la bonne balance. “Je suis peut-être trop excitée au départ des cross mais je compte bien travailler ça sur les prochaines compétitions”.

La Vauclusienne - née à Carpentras mais qui réside désormais à Mallemort (Bouches-du-Rhône) - sent qu’elle retrouve petit à petit ses meilleures jambes, après avoir été affaiblie et freinée par un virus. “J’ai perdu du poids pendant cette période-là et je n’ai pas pu m’entraîner comme je l’aurais voulu”. Depuis deux semaines, la licenciée au CC Le Boulou a entamé un nouveau cycle et se dit prête pour les dernières grosses échéances de cette saison dans les sous-bois. “Je sais que je peux encore progresser”.