Clément Didier : « J’étais dégoûté »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Saison à oublier pour Clément Didier. Le sociétaire de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme a passé la majeure partie de l’année 2019 sur la touche pour des problèmes de santé. Après avoir été percuté par une voiture en octobre 2018 (lire ici), il avait manqué les premiers mois de compétitions. De retour fin avril, le garçon a ensuite vu sa saison prendre fin dès le 31 juillet, suite à une chute au Grand Prix de Cours-la-Ville. “Je me suis fracturé la clavicule et à ce moment-là, j’ai compris que ma saison était terminée. En fait, j’ai couru pendant trois mois”, souffle-t-il auprès de DirectVelo au moment de tirer le bilan de cette année.

“C’était vraiment une saison pourrie. Bon… J’ai plein d’excuses, mais c’est vrai qu’en plus, le seul moment de l’année où j’ai pu courir, c’était durant l’été alors que j’ai du mal à supporter les grosses chaleurs”, relate Clément Didier. Pour couronner le tout, le coureur de 21 ans est sujet à des problèmes de crampes. Et ce de façon récurrente. “Je ne sais pas vraiment d’où vient le problème. Depuis que je me suis fait opérer, j’ai de gros soucis avec ça. J’étais déjà embêté avant, mais plutôt lors de la dernière heure des courses. Cette année, ça m’est arrivé parfois au bout de 30 minutes ou d’une heure sur le vélo. Quand il fait chaud, ça s’empire, mais ça m’arrive même quand il fait plus frais ! J’essaie d’y remédier. Si c’est vraiment à cause de l’opération, ça devrait s’atténuer au fil du temps”, tente-t-il de se rassurer. Ces crampes, Clément Didier en a été victime à de nombreuses reprises. Notamment au Tour de Savoie Mont-Blanc, où il a dû s’arrêter “en plein milieu d’un col” alors qu’il jouait un Top 10 d’étape. Durant le Tour du Val d’Aoste, il a été gêné “tous les jours”.

« JE SAIS QUE JE N’AI PAS ENCORE TOUT MONTRÉ »

Fort heureusement, il reste au futur Espoir 4 des motifs de satisfaction et d’espoir pour l’avenir. Tout n’est pas à jeter, en effet, comme cette expérience à la Ronde de l’Isard, qu’il dit avoir appréciée. “Je revenais à la compétition depuis peu alors je n’ai pas cherché à jouer le général. J’ai mal couru là-bas, mais j’ai senti que j’avais de bonnes sensations”. Un constat qu’il peut d’ailleurs élargir à l’ensemble de cette période durant laquelle il a pu courir. “J’ai progressé et passé un cap par rapport à l’année précédente, malgré tout. Je n’ai pas eu l’occasion de le montrer et le prouver par des résultats, mais je me suis senti plus fort que par le passé”.

Clément Didier le sait : sa saison 2020 sera très importante. Il s’agira sans doute d’un tournant dans sa carrière. “Les derniers mois n’ont pas été évidents. J’étais dégoûté”, lâche celui qui s’est mis récemment à travailler 20h par semaine avec son père, réparateur d'électroménager, “pour s’aérer l’esprit” et voir autre chose que le cyclisme. “J’ai vite réussi à rebondir et à me projeter vers la suite. Je sais que je n’ai pas encore tout montré sur un vélo. J’ai le temps de progresser. Par contre, je ne pourrai pas passer à côté encore une fois. En Espoir 4, on se sent presque vieux, déjà, pour le milieu. J’ai peut-être déjà raté le bon wagon…”. Lucide sur sa situation, le 8e de l’Atria Charade Cycliste Tour ne souhaite pas se mettre de pression pour autant. “Je sais que j’ai un potentiel. Maintenant, c’est à moi de le traduire par des résultats”.

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