Dorian Godon est de retour aux affaires. Après avoir participé au Grand Prix Cerami, jeudi dernier, il est actuellement aligné au Tour de Wallonie, dont il a pris la 5e place de la 2e étape, ce dimanche (voir classements). “Ce n’est pas trop mal, mais ça aurait pu être mieux. C’est une course de reprise. L’idée, c’est surtout de se remettre dans les clous pour la suite de la saison”, résume-t-il pour DirectVelo. Le Lyonnais le savait, ce final d’étape pouvait lui convenir. “J’étais motivé pour cette étape casse-pattes. Je pense que j’étais parmi les plus forts dans les bosses. J’aime ces efforts intenses et courts, sur quatre-cinq minutes. Mais les deux qui sont sortis dans la descente ont pris une belle avance. Ensuite, il fallait que l’on limite la casse, mais je ne voulais pas prendre trop de risques”.

Alors que Loic Vliegen expliquait, au pied du podium protocolaire, ne pas avoir touché aux freins dans cette descente périlleuse (lire son interview), Dorian Godon n’entendait surtout pas imiter le coureur belge. “La descente était mouillée et glissante. Avec ces virages et ces îlots, c’était dangereux. Je n’avais vraiment pas envie de finir au tapis”. Il faut dire que l’athlète de 23 ans ne garde pas franchement de grands souvenirs de son dernier passage sur les routes du Tour de Wallonie. Et pour cause : il y avait lourdement chuté lors de la dernière étape, l’an passé, ce qui avait d’ailleurs mis un terme à sa saison 2018 (lire ici). 

« S’IL Y A UNE OPPORTUNITÉ, IL FAUDRA Y ALLER »

Surtout, il semble actuellement inconcevable pour Dorian Godon de prendre des risques inutiles, à quelques semaines d’un événement majeur dans sa jeune carrière de coureur professionnel. “Je vais participer à la Vuelta et ce sera mon premier Grand Tour, alors je veux être sûr d’y arriver en bonne condition et en bonne santé. Je me sens prêt”. En ce mois de juillet, il a passé deux semaines en stage à la montagne : “une semaine avec l’équipe et une semaine avec un pote, à Risoul”. Pour préparer le Tour d’Espagne ? “Je l’aurais quand même fait si je ne disputais pas la Vuelta”, répond-il.

Entre temps, l’ancien de la Cofidis participera au Championnat d’Europe de relais mixte, puis au BinckBank Tour. Surtout, il lui reste d’abord trois étapes à boucler en Wallonie. Toujours dans le jeu pour le classement général cette semaine, le double vainqueur d’étapes sur les Boucles de la Mayenne ne sait pas vraiment quoi attendre des prochains jours. “L’étape de demain (lundi) sera peut-être encore sélective. J’espère que l’on pourra faire la course. S’il y a une opportunité, il faudra y aller. D’autres équipes risquent de vouloir prendre le maillot à Loic Vliegen. Il sera important d’être vigilants”.