Ophélie Fénart : « Beaucoup plus forte mentalement »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Ophélie Fénart a le moral au beau fixe. "Avec l’hiver que j’ai eu, je suis quand même satisfaite de ma saison 2018. J’ai fait 11e de ma première course au Mont Pujols sans beaucoup de kilomètres dans les jambes, gagné deux régionales, je suis dans le coup au Championnat de France et j'ai globalement fait de bonnes places en Coupe de France. Même si ce n’est pas à la hauteur de la saison 2017, je suis contente de moi au regard du contexte", déclare-t-elle à DirectVelo.

Car la sociétaire du CC Le Boulou revient de loin. A l’issue d’une très belle saison 2017, elle décide à la surprise générale, et à la stupeur de ses supporters, de tourner la page du cyclisme. "Je me suis mis trop de pression quand j’étais leader de la Coupe de France. J’étais à bout, et j’ai lâché", concède-t-elle. Commence alors le premier jour du reste d’une autre vie. "J’étais ailleurs. J'ai fait zéro sport pendant cinq mois, même pas de footing. Je me suis complètement lâchée sur l’alimentation. J’en avais besoin. J’ai vraiment pensé arrêter définitivement".

Si le soutien de tous ses ami-e-s a contribué à la remotiver, le déclic est venu d’un message de Stéphane Roger qui lui propose de rejoindre son équipe en stage à Valence mi-février. "J’ai dit à Stéphane que ce serait difficile car je n’avais rien fait de l’hiver". Mais le Directeur sportif du CC Le Boulou trouve les bons mots. "Il voulait que je prenne du plaisir sur le vélo, peu importe les résultats. Il m’a montré qu’il croit en moi et qu’il me voulait dans l’équipe. Et j’ai décidé de reprendre".

RETROUVER LE NIVEAU DE 2017

Exit donc le CSM Villeneuve-la-Garenne -"dans lequel, déjà en 2017, il n’y avait plus d’équipe féminine puisque nous n’étions que deux avec Laura Da Cruz"-, pour intégrer une structure plus en phase avec ses attentes. "Stéphane présentait un meilleur calendrier, une équipe avec plus de filles, et j’avais aussi envie de retrouver Alphanie (Midelet)", glisse-t-elle. Sans surprise, les débuts sont difficiles. "J’ai perdu beaucoup de force, de la vélocité, le cœur aussi. J’ai du mal à revenir haut. Mais j'ai aussi gagné des choses. Par rapport à avant, je suis beaucoup plus forte mentalement".

Plus forte mentalement, la Nordiste est aussi déterminée à retrouver physiquement son niveau de 2017. Désormais en CDI à Décathlon "pour ne pas faire que du vélo", Ophélie Fénart va devoir composer avec cette nouvelle contrainte dans sa préparation hivernale. "Je vais reprendre la piste, mais avec le travail, ce sera une fois, deux fois maximum, par semaine. Du coup, je vais certainement faire plus de sorties sur route, un peu de musculation et beaucoup de course à pied aussi".

Un entrainement rigoureux et des ambitions plein la tête pour celle qui, à 24 ans, aimerait retrouver l’équipe de France en 2019. "Je veux revenir en haut niveau, briller sur les Coupes de France sur des circuits qui grimpent comme Izernore ou la Picto-Charentaise. Et si je peux être en forme au moment des Championnats de France, ce serait bien !", sourit-elle pour conclure.  

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