Les poursuiteurs ont « rectifié le tir »

Crédit photo DirectVelo.com

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Les poursuiteurs français reviennent du Canada et pourront passer l'hiver au chaud. Avec un record de France (lire ici) les garçons (4e) et les filles (8e) ont continué leur grignotage de points pour la qualification olympique au pays des castors.

MIEUX QU'A SAINT-QUENTIN

"Le résultat de cette deuxième manche est meilleur que celui de Saint-Quentin où nous étions, entraîneurs et coureurs, un peu déçus de la poursuite par équipes. Les coureurs étaient plus en forme au Canada. La transition route-piste a été plus longue que prévue. Par exemple, Benjamin Thomas (vainqueur de l'Omnium NDLR) a profité d'avoir couru à Saint-Quentin. Mais l'activité route jusqu'au dernier moment leur a donné leur forme actuelle", explique Steven Henry à DirectVelo.

Ces performances hors de l'Europe présentent un autre avantage en vue des Championnats du Monde. "Parmi les trois meilleurs résultats en Coupe du Monde, il en faut un dans un autre continent que le nôtre. Grâce à Milton, nous pourrons nous rendre à Hong-Kong avec moins de pression. Nous pourrons y aller pour préparer le Championnat du Monde", indique l'entraîneur national.

« LE RETOUR DE BRYAN A FAIT DU BIEN »

Les quatuors masculins et féminins n'ont pas connu la même dynamique dans leur tounoi de poursuite. Les garçons, en qualifications, ont couiné dans les 500 derniers mètres. "Ils sont partis très vite, dans le rythme de 3'54" mais ils ont fait des fautes techniques. Ils ont rectifié le tir", rappelle Steven Henry. En 3'55"531 les Français se sont qualifiés pour la petite finale qu'ils ont perdue face aux Anglais. "C'est le minimum syndical aujourd'hui pour être dans le Top 5", ajoute-t-il.

Ce temps est encore perfectible pour l'entraîneur national. "Nous avons des blessés. Nous avons fait avec les coureurs performants du moment. Il y a des coureurs qui ne sont pas encore à leur poste. Le retour de Bryan a fait du bien au collectif mais le poste en n°3 n'est peut être pas sa place idéale".

UNE CHUTE A 30 METRES DE LA LIGNE

Au premier tour, les filles parties tambour battant ont terminé les quatre fers en l'air alors qu'elles devançaient les Etats-Unis. "Elles sont tombées à 30 mètres de la ligne. C'est dommage car elles auraient fini 6e du tournoi au lieu de 8e. Coralie Demay a franchi seule la ligne en 4'22". C'est au moment de s'écarter pour se mettre en ligne avant l'arrivée [le temps est pris sur la 3e NDLR] que Pascale Jeuland a touché la roue de Coralie et a entraîné Clara Copponi dans sa chute". La Provençale, victime d'une entorse du poignet, a dû déclarer forfait pour l'Américaine où Marion Borras l'a remplacée.

La qualification olympique impose d'avoir un oeil de comptable sur les bilans après chaque opération. Après l'échec du Championnat d'Europe du mois d'août, les écureuils français sont donc obligés d'épargner tous les points à leur portée. "Chez les Hommes, après les deux Coupes du Monde, nous sommes repassés devant la Suisse et la Russie, ça efface Glasgow. Mais les Danois aussi ont rattrapé leur mauvais Championnat d'Europe. C'est le Championnat du Monde qui apportera plus de points. Grâce aux bons résultats de Milton, nous pourrons bien le préparer. Chez les filles, il y a six équipes au-dessus de nous. Nous nous battons pour les deux dernières places avec les Etats-Unis et le Japon", récapitule le technicien.

BALLES NEUVES A LONDRES

Londres sera le prochain rendez-vous en Coupe du Monde puisque l'endurance française fait l'impasse sur Berlin. Mais ce sera avec des troupes fraîches. "Chez les Hommes, les cinq ou six coureurs sélectionnés seront différents de ceux des deux premières manches. Du côté des Femmes, Laurie Berthon sera à Londres et peut-être aussi Marion Borras et Clara Copponi. Marie Le Net, Victoire Berteau et Valentine Fortin devraient rentrer", annonce Steven Henry satisfait de cette entame de la saison hivernale. "La victoire de Benjamin à l'Omnium termine bien la saison".

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