Vendée U : « Nous ne sommes pas alarmistes »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

En dépit de ses ambitions, le Vendée U n'a pas connu le Tour Alsace (2.2) qu'il espérait. Peu en réussite tout au long des cinq étapes, les rouge-et-blanc n'ont pas réussi à tirer leur épingle du jeu sur les routes alsaciennes. Pire, la formation de DN1 a été décimée lors de l'étape reine de samedi, lors de laquelle quatre membres de l'équipe ont posé pied à terre. Les lauréats de la Coupe de France DN1, l'an passé, ne comptaient ainsi plus que deux coureurs à l'arrivée finale de l'épreuve, à Dannemarie. DirectVelo fait le point avec Morgan Lamoisson, directeur sportif d'une formation vendéenne qui avait volontairement pris le temps de souffler en juillet. 

DirectVelo : Le Vendée U a terminé la 4e étape du Tour Alsace avec seulement deux coureurs : que s'est-il passé ?
Morgan Lamoisson : Thomas Champion est tombé et on ne l'a pas su. Il a chuté dans la descente avant d'arriver au pied du Petit-Ballon. Personne ne l'a ramassé. J'ai attendu Thomas pour voir si ce n'était pas grave. Un assistant venait de m'appeler pour me le dire. Il était en sang au niveau du coude et du genou. Il n'est pas rentré loin au pied du Petit-Ballon. À ce moment, il y avait des cassures de partout. Cinq kilomètres après le début de la vallée, j'ai croisé Marlon (Gaillard) qui était sur le bord de la route. Il avait crevé depuis cinq kilomètres. La radio ne l'avait pas annoncé et la voiture neutre ne l'a pas dépanné. De son côté, Valentin (Ferron) avait lourdement chuté la veille (vendredi). Il a choisi de prendre le départ mais on n'y croyait pas plus que ça. Finalement, il s'est bien entraîné puisqu'il a fait presque cinq heures de vélo, à son rythme parce qu'il était bien courbaturé. Quant à Clément (Orceau), il n'a pas du tout apprécié le départ en bosse. Il s'est vite retrouvé isolé avec Valentin (Ferron). Automatiquement, c'était une journée galère donc il a vite baissé les bras. Émilien Jeannière et Théo Menant ont également abandonné. 

Une journée cauchemar, en somme ?
Samedi, je n'ai vraiment pas pris de plaisir. Ce qui me chagrine surtout, c'est que nous n'avons pas été au courant de ces faits de course et qu'aucune autre équipe n'a aidé Thomas Champion alors qu'ils savaient que j'étais devant. Marlon est également resté au milieu de la route. Il y a un problème à ce niveau, surtout que nous avons dépanné des coureurs d'autres équipes, en cas de besoin...

« ON A VOULU UN MOIS DE JUILLET TRES LIGHT »

Quel bilan tires-tu de ce Tour Alsace ?
On ne gagne pas à chaque fois. Nous ne sommes pas alarmistes, c'était un beau Tour Alsace. Sportivement, ça va, même si nous n'avons pas eu de réussite et de résultats sur cette épreuve. Nous étions venus avec l'objectif d'en claquer une mais on s'est un peu fait avoir le premier jour. Clément (Orceau) n'a pas pu sprinter car l'échappée est allée au bout (lire ici). Dans l'ensemble, ça ne va pas si mal. Par exemple, Thomas (Champion) n'a que 18 ans et lors de la 4e étape, il est rentré dans les délais après une chute et 90 kilomètres tout seul. C'est encourageant.

Et maintenant, cap sur la suite ?
La prochaine manche de Coupe de France DN1 (le Grand Prix de Cherves, NDLR) arrive bientôt et dans la foulée, nous avons des coureurs qui vont participer au Tour de l'Avenir. J'espère que Marlon (Gaillard) ira mieux. Après sa chute de jeudi, il n'était pas au top mais samedi, il était déjà dans l'échappée. Encore une fois, nous ne sommes pas alarmistes. On a voulu faire un mois de juillet très light pour que les coureurs puissent récupérer après un gros programme avec notamment le Tour du Maroc (2.2) ou encore le Tour d'Italie Espoirs (2.2UE). On n'a pas couru en juillet mis à part le Kreiz Breizh Elites. Le Tour Alsace, c'était la reprise pour tout le monde. Ça va bien. On fera les comptes après Paris-Tours Espoirs (sourires). 

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