David Van der Poel : « Ici, c'est autre chose ! »

Crédit photo Freddy Guérin - www.directvelo.com

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Sorti dans les premiers kilomètres de l'étape, David Van der Poel s'est imposé ce jeudi à Sélestat, à l'occasion de la 2e étape du Tour Alsace (2.2). Le coureur de Corendon-Circus a devancé ses dix compagnons d'échappée au sprint. "Pour moi c'est la journée parfaite ! Demain, ce sera autre chose, avec les montagnes qui seront au programme. Mais je vais d'abord savourer cette victoire avant de penser aux autres étapes", explique-t-il à DirectVelo.

DirectVelo : Que représente cette victoire pour toi ?
David Van der Poel : C'est ma première victoire UCI sur route, donc c'est très important pour moi. J'avais gagné au Tryptique ardennais, mais ici, c'est autre chose ! Il faut de la réussite pour l'emporter, et même si les années précédentes, j'avais des résultats, je sens que j'ai franchi un cap... Et que la réussite me sourit enfin.

Était-ce ton choix de prendre l'échappée ?
Dans un premier temps, je me suis retrouvé bien placé pour faire les sprints du meilleur grimpeur, donc j'y ai été. Après, on s'est retrouvé à onze devant, ce n'était pas vraiment prévu. C'était un bon groupe pour aller loin, et on a rapidement pris quatre minutes sans forcer. Sur les trente derniers kilomètres, le peloton revenait fort et on a dû se mettre à bloc. Ce n'est que dans les quinze derniers kilomètres que l'on a compris qu'on allait jouer la gagne.

« TOUT LE MONDE A FAIT SON BOULOT »

Comment as-tu manœuvré dans le final ?
Je savais que j'avais ma chance au sprint, donc il fallait que je ne laisse filer personne dans les deux derniers kilomètres. Le coureur de Sunweb (Florian Storck) a tenté au kilomètre, et je l'ai suivi. J'ai lancé mon sprint aux 250 mètres pour garder une petite marge (Il est en fait sorti aux 500 mètres. Teggart, deuxième, fond sur lui. Ils terminent tous les deux, "détachés", avec une vingtaine de mètres d'avance sur le reste du groupe, ndlr). Il y avait trois-quatre coureurs qui roulaient vraiment bien dans le groupe. Après, je sais que je vais vite au sprint, donc j'étais confiant. Il fallait juste que je ne laisse sortir personne dans le final.

As-tu douté des chances de l'échappée ?
Quand le peloton a repris près de trois minutes en dix kilomètres, je me suis inquiété un peu. C'est à ce moment que l'on s'est dit qu'il fallait vraiment accélérer avec le groupe. Tout le monde a bien fait son boulot, donc on est resté autour de deux minutes. On a compris que ça allait être dur pour le peloton car on roulait à près de cinquante kilomètres par heure. Tout le monde voulait aller au bout, et on a bien roulé jusqu'à deux kilomètres de l'arrivée.

« FAIRE MIEUX QUE L'AN PASSÉ »

Engagé sur la course, ton frère n'a pourtant pas pu prendre le départ...
C'est dommage que Mathieu ne soit pas là. Il n'est pas venu car il avait les Championnats d'Europe juste après et ça aurait fait trop juste au niveau du timing. Donc il a préféré renoncer. Il n'a jamais été question qu'il vienne, en réalité, même s'il était présent dans la liste des engagés. L'équipe reste très performante, comme on l'a montré aujourd'hui. On va faire ce qu'il faut pour aller chercher un bon résultat sur les étapes qui restent. J'essaie de progresser chaque année, et je sens que les résultats se font sentir.

Comment vois-tu la suite ?
Deux jours très difficiles arrivent pour moi, mais je vais m'accrocher pour pouvoir à nouveau tenter ma chance dimanche. Il reste encore un mois avant la saison de cyclo-cross, et on a encore l'Artic Race en Norvège qui arrive. On commencera la préparation après ça. J'ai envie de faire mieux que l'an passé, de viser les podiums sur les grandes compétitions. Je sens à l'entraînement et en course que je progresse, et cela me donne de la confiance en vue de mes objectifs.

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