Le Vendée U à l’assaut du Giro

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

C’est un petit événement dans le calendrier déjà bien rempli du Vendée U. Du 7 au 16 juin prochains, la formation de DN1 va participer au Tour d’Italie Espoirs. Une première pour cette équipe qui a clairement fait le choix d’internationaliser son calendrier cette saison. Comme l’explique le directeur sportif Damien Pommereau auprès de DirectVelo, avant le départ de ce “Baby Giro”.

DirectVelo : C’est la première fois que le Vendée U va participer au Tour d’Italie Espoirs !
Damien Pommereau : Cela répond à la politique du club, nous voulions privilégier l’international cette saison et c’est la raison pour laquelle nous avons un calendrier plus étoffé à l’étranger, par rapport ce que nous faisons d’habitude. L’idée, c’était de ne pas se bloquer avec la Coupe de France DN1. C’est la raison pour laquelle nous avions décidé d’aligner, par exemple, une grosse équipe au Triptyque des Monts-et-Châteaux, même s’il y avait le Grand Prix de Vougy en parallèle. Même chose avec le Tour du Maroc, où nous avions envoyé un groupe très solide. Cette fois-ci, nous allons donc privilégier le Tour d’Italie plutôt que la SportBreizh. Encore une fois, nous ne voulions pas nous bloquer. Ces courses à l’étranger sont importantes pour nos jeunes. Il faut aller voir d’autres choses, et des courses de très haut niveau. C’est une priorité pour le Vendée U.

« UN CALENDRIER D’UN NIVEAU ENCORE PLUS ÉLEVÉ »

Y’a-t-il eu une préparation spécifique pour ce grand rendez-vous ?
Non car le calendrier ne nous le permet pas. Les courses s’enchaînent et cette année, nous avons eu du mal à tourner avec un bon nombre de blessés. On a dû composer avec un effectif réduit, ce qui peut paraître paradoxale lorsque l’on commence la saison avec pas moins de 17 coureurs. On a un calendrier d’un niveau encore plus élevé et dans ces conditions, il est plus difficile de cibler des courses en particulier. On prend donc les courses comme elles viennent. 

Emilien Jeannière expliquait récemment ne jamais avoir disputé une course de plus de quatre jours (lire ici). Disputer ce Tour d’Italie Espoirs est un grand moment dans la carrière de ces garçons…
On a quand même déjà fait de longues courses comme le Tour de Normandie sur une semaine ou le Tour du Maroc sur dix jours. C’est souvent compliqué de mettre des  garçons comme Emilien (Jeannière) ou Mathieu (Burgaudeau) sur ces courses-là car ils ont l’école à côté… On ne pouvait pas les préparer au Giro avec une autre course longue pendant la saison. Mais il faut passer par là.

« IL FAUDRA FORCÉMENT ANTICIPER »

Quelles seront les ambitions du Vendée U sur ce Giro ?
L’objectif principal sera de gagner une étape. Ce serait déjà pas mal… Cette année, il faut préciser que les organisateurs ont bien corsé leur parcours. C’est plus long que l’année dernière (un prologue et neuf étapes contre sept en 2017, NDLR). Et puis, le parcours semble moins équilibré car très dur pratiquement tous les jours, avec notamment trois arrivées en altitude. On aura notamment le Monte Grappa et ses 24 kilomètres d’ascension au milieu d’une étape… Nous n’emmenons pas de gros grimpeurs alors il va falloir être malins.

On imagine une équipe très portée vers l’offensive !
Il n’y aura pas vraiment le choix. Comme je viens de le dire, nous n’avons de gros grimpeurs donc il faudra forcément anticiper. Une chose est sûre : on ne vient pas sur le Giro avec l’envie de jouer le classement général. On va se concentrer sur les étapes et c’est un beau challenge. Dans tous les cas, je sais que ce sera une très belle découverte pour tout le groupe et nos Espoirs. C’est toujours l’occasion d’apprendre et de progresser. Ce sera difficile, mais ce sera une belle expérience.

L’équipe du Vendée U pour le Tour d’Italie Espoirs : Enzo Bernard, Mathieu Burgaudeau, Valentin Ferron, Marlon Gaillard, Emilien Jeannière et Florian Maitre.

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