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Vendée U : « On ne lâche jamais rien »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Malgré un retard de 115 points au départ du Grand Prix de Blangy, les coureurs du Vendée U ont su renverser la situation afin de remporter leur cinquième Coupe de France de DN1 en huit saisons. Ils détrônent ainsi le CC Etupes, solide leader au départ de cette ultime manche. Damien Pommereau revient pour DirectVelo sur ce succès acquis au bout du suspense.

DirectVelo : Quel sentiment prédomine après cette victoire ?
Damien Pommereau : On est super heureux, il n'y a rien d'autre à dire ! On savait que c'était possible mathématiquement. On a vu qu'Etupes nous avait mis 127 points à l'Etoile d'Or. Donc on savait qu'on pouvait faire la même chose dans l'autre sens. On avait fait une bonne course mercredi (à Jard-Les Herbiers), je savais qu'il y avait des mecs dans l'équipe qui marchaient super bien.

« LES MECS AVAIENT ENVIE »

Quelle a été la clé de votre succès ?
Il fallait que toutes les conditions soient réunies, qu'on ait un peu la chance qu'on n'avait pas eue par exemple sur la SportBreizh avec les chutes de Mathieu Burgaudeau et d'Axel Journiaux. Il y a aussi eu la chute de Simon Sellier au Tour du Pays Roannais alors qu'il était devant. Il y a plein de points qu'on a perdus comme ça sur un manque de chance. Il fallait que ce facteur-là soit en notre faveur et il l'a été aujourd'hui. Le mécanicien a aussi fait un très bon boulot parce qu'on n'a pas eu de crevaison ni de problème mécanique, contrairement à Etupes. Ils n'ont pas été épargnés dans ce sens-là. Mais un coup c'est nous, un coup c'est eux.

Comment avez-vous abordé cette finale ?
Les mecs avaient vraiment envie. Je leur avais dit que si on plaçait beaucoup de mecs dans les dix premiers, on marquait des gros points et que tout était possible. C'est ce qu'ils ont fait. Ils se sont bien battus et je suis vraiment fier d'eux et de toute l'équipe en général. Ça reflète bien ce qu'est le Vendée U. On ne lâche jamais rien et le collectif répond présent encore une fois. C'est le plus important.

« C'ÉTAIT CHAUD DANS LA VOITURE »

C'était pourtant loin d'être gagné.
On n'aurait jamais dit qu'on allait gagner ce matin, parce qu'une finale, c'est encore plus tactique qu'une autre manche. Sur la Coupe de France, il y a beaucoup de marquage et sur la finale encore plus. Donc on savait que dès qu'on bougerait, on aurait Etupes et Chambéry sur le dos parce qu'on était juste derrière eux. Il fallait aussi être malins.

Quelle a été la tactique mise en place ?
Contrairement à ce qu'on fait souvent, je leur avais demandé de ne pas faire la course d'entrée, d'être toujours présents et de manquer de forces dans le final. On voulait essayer de courir différemment parce qu'il y avait 180 kilomètres, c'est long. D'autant plus qu'on annonçait de la pluie, ça joue sur les organismes. Je leur avais dit d'être patients, d'essayer de jouer un petit peu avec les autres et puis de se faire plaisir. Et si, sur le final on est bien, il ne faut pas hésiter à attaquer.

Quand as-tu commencé à y croire ?
J'y ai cru à la cloche, quand j'ai vu qu'il y avait très peu de chances que ça rentre. Ils étaient six devant et neuf juste derrière. Sur ces 15 coureurs, on en avait trois et il n'y en avait aucun d'Etupes. Là, j'ai vraiment commencé à y croire. Mais il fallait encore qu'on fasse de bonnes places. Si on avait fait 13, 14 et 15 et qu'ils avaient réglé le sprint du peloton derrière, ça ne l'aurait pas fait. Jusqu'au bout, il fallait attendre le résultat, mais j'ai vraiment commencé à y croire. Le dernier tour a été compliqué à vivre. C'était un peu chaud dans la voiture.

« L'ÉMOTION ÉTAIT ÉNORME »

Est-ce encore plus beau de gagner la Coupe en renversant la situation ?
Forcément, au niveau des émotions, ça n'a rien à voir. On n'est jamais sûr de gagner la Coupe de France, même en arrivant à la finale avec 200 points d'avance. Mais là, c'était encore plus beau. Il y avait du suspense jusqu'au bout. Même arrivé au camion, personne ne savait. Il fallait compter les places, etc... L'émotion était énorme.

Quel bilan dresses-tu de la saison de ton équipe ?
La saison n'a pas forcément été plus difficile que les précédentes. On a gagné de belles courses. On avait un beau groupe qui a marché fort d'entrée. Nous avons des jeunes qui marchent bien, des anciens qui ont fait le job et qui sont présents jusqu'au bout. Nous avons fait une bonne saison. Après, en arrivant ici, ça faisait cinq fois de suite qu'on faisait deuxième sur les courses, avec Plouay, Cherbourg, Tauxigny, Jard-Les Herbiers... Sur toutes les dernières courses, on ne gagnait pas, mais on savait qu'on était là. Ce n'est pas le nombre de victoires qui importe au Vendée U. On le dit tous les ans et c'est la réalité. Le plus important c'est la manière dont évolue le groupe et ce qu'on fait. Qu'on gagne ou qu'on ne gagne pas, si on fait de bonnes choses, la saison est quand même réussie.

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