Juniors Dames : « Ça les fait rêver »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Les Championnats d'Europe ont débuté pour l’Équipe de France Juniors Dames avec l'épreuve contre-la-montre, mercredi. L'an passé, la course en ligne des Juniors Dames françaises avait été marquée par la malchance de Juliette Labous, victime de problèmes mécaniques dans le final. Julien Guiborel, le sélectionneur national, fait le point sur ses choix et sur ce qu'il attend de son nouveau groupe pour cette édition 2017, auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Les filles sélectionnées ne sont pas toutes celles qu'on a l'habitude de voir sur les plus grands rendez-vous internationaux...
Julien Guiborel : Sur le collectif, il y a d'avantage de densité que durant d'autres années. Ça fait deux ou trois ans que j'ai plus de filles qui marchent et qui ont le niveau européen ou international. On peut donc se permettre d'avoir des filles qui font de la piste et qu'on laisse pour les objectifs piste. D'autres peuvent se concentrer sur les Championnats d'Europe sur route. C'est le cas ici au Danemark et on a un collectif pour aller chercher un bon résultat.

« ELLES AURONT CHACUNE UN RÔLE »

Comment as-tu choisi les filles ?
Elles ont déjà toutes fait une sélection cette année en Coupe des Nations. Ça veut dire qu'elles ont été sélectionnées pour des courses de niveau européen parce qu'elles ont fait des résultats et qu'elles étaient déjà identifiées par rapport au peloton Juniors. C'est vraiment un collectif performant par rapport au parcours que l'on a sur ce Championnat d'Europe. Elles auront chacune un rôle pour aller chercher un résultat.

Par contre, cette année, il n'y a pas d'individualité qui sort du lot...
Tout a fait, il y a Juliette (Labous) qui était très forte ces dernières années. Il y avait aussi Clara (Copponi). C'est clair qu'il y a des filles qui ont du gros potentiel depuis les Cadettes mais on a moins de filles qui se détachent. Le groupe est assez homogène. Le vélo est un sport collectif et des fois, ce n'est pas forcément la meilleure individualité qui gagne. On peut avoir un collectif qui va chercher un résultat. Je pense qu'il y a une bonne dynamique dans ce groupe là et qu'on peut aller chercher quelque chose.

« ANALYSER LES ERREURS A NE PAS FAIRE »

Quelle relation entretiennent les filles de ce groupe ?
Elles ont couru ensemble sur des courses comme Gand-Welvegem ou sur la course par étapes aux Pays-Bas (le Healthy Ageing Tour Juniors NDLR). Dans l'ensemble, il n'y a que Maryanne (Hinault) qui n'a pas fait de Coupe des Nations avec nous cette année. Mais sinon, elles ont déjà couru ensemble sous le maillot de l’Équipe de France. Ça a permis de prendre des automatismes. On a fait un stage en début de saison ensemble. Après, c'est sûr qu'elles ne courent pas tous les dimanche ensemble mais elles se connaissent déjà.

As-tu préparé spécifiquement ces Championnats d'Europe ?
On a réalisé un stage de préparation en Maurienne. Comme souvent, c'est le partenariat qui me le permet. Là, on préparait un objectif plat donc on a fait beaucoup de vallée. C'était adapté. On a fait pas mal de spécifique sur du plat : du derrière scooter avec des stratégies de sprint. On a pu mettre différentes stratégies en place, tester des choses et analyser les erreurs à ne pas faire. Ça nous a permis de bien bosser.

« ON ESSAIERA DE BOUGER »

La course s'annonce assez ouverte...
Avec ce parcours, je pense que ce sera quand même assez dur de s'échapper. C'est quand même des grandes lignes droites larges. C'est sûr que s'il y a des nations qui veulent absolument arriver au sprint parce qu'ils ont une ''grosse'' sprinteuse, ça sera difficile de partir. On n'est pas dans cette optique-là en Equipe de France. On essaiera de bouger ou en tout cas d'animer la course parce qu'on n'a pas forcément une ''grosse'' sprinteuse qui se dégage. On a des filles qui vont vite mais il faut que la course soit dure auparavant. Comme la distance est courte, ce n'est pas forcément à notre avantage. Donc c'est pour ça que les filles auront leur carte pour bouger. Il y aura quand même une ou deux filles qui seront préservées : Marion Norbert Riberolle et Maëva Paret-Peintre. Les quatre autres auront de la liberté mais il faudra qu'elles ne se fassent pas piéger.

Qu'est ce que représente ce Championnat d'Europe pour les filles ?
Déjà, ça les fait toujours rêver de venir en Équipe de France, mais encore plus de venir sur les Championnats d'Europe, d'autant plus que maintenant, c'est regroupé avec toutes les catégories. Il y a toujours un intérêt pour elles de pouvoir côtoyer les Espoirs et les Élites. Pour la compétition en elle-même, c'est toujours un peu particulier au niveau de l'organisation, c'est plus gros que ce qu'elles peuvent voir sur les compétitions habituelles. C'est particulier à gérer mais ça les fait rêver. 

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