François Pervis : « Ça fait du bien de se sentir soutenu »

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

François Pervis a retrouvé l'équipe de France sur piste à l'occasion de la Coupe du Monde disputée à Cali la fin de semaine dernière. Il n'avait plus porté le maillot bleu depuis les Jeux de Rio. Revenu de la tournée de keirin au Japon fin décembre, il s'est surtout entraîné sur route avant de retrouver le vélodrome de Saint-Quentin  (lire ici) quinze jours avant cette manche de Coupe du Monde où il a disputé la vitesse par équipes et le le keirin (2e). Pour DirectVelo, il revient sur ce retour en équipe de France.

DirectVelo : Comment se sont passées les retrouvailles avec l'équipe de France ?
François Pervis : Très bien, toute l'équipe était contente de me retrouver et c'était réciproque. Ça fait du bien de retrouver la piste et les sensations qui vont avec.

Et les retrouvailles avec la Colombie où tu as remporté tes trois titres mondiaux en 2014 ?
C'était comme à chaque fois génial! J'ai même fait la Une du journal El Pais. Je passe beaucoup de temps à la sortie du vélodrome à faire des photos et à répondre aux interviews. C'est très agréable d'avoir une telle ferveur pour soi dans un autre pays que le sien. A la fin de mon keirin, j'ai eu le droit à une ovation juste avant de quitter la piste et ça fait vraiment très plaisir de se sentir apprécié et soutenu comme ça.

« J'AI MANQUE D'EXPLOSIVITE »

Quel était ton poste en vitesse par équipes ?
En qualification et en finale j'avais le poste de démarreur. En demifinale j'étais relayeur. Des changements ont été faits pour que les entraîneurs puissent voir ce que donnaient les autres coureurs aux différents postes. Personnellement je n'ai pas été bon (10e temps des démarreurs en qualification NDLR). J'ai passé tout le mois de janvier à m’entraîner sur la route, je n'ai repris l’entraînement sur piste que 15 jours avant la Coupe du Monde, j'ai donc beaucoup manqué d'explosivité et ça s'est ressentit dans mes chronos.

Tu gagnes ta série de keirin, avais-tu besoin de frapper un grand coup en début de tournoi ?
Non pas du tout. Je n'ai pas besoin de ça. Le plus important est de gagner la finale et pour ça? de dépenser le moins d'énergie possible en qualif et demi-finale mais le sprint en qualif en a décidé autrement.

Comment te situes-tu par rapport à tes principaux adversaires en keirin ?
Pour le moment je n'ai rencontré que très peu d'adversaires direct en keirin. Mais le niveau de chacun à Cali était déjà bien relevé. Je verrai sûrement d'autres gros favoris j'espère à Los Angeles.

« JE M'EN SORS TRES TRES BIEN »

Es-tu satisfait de ton tournoi de keirin ?
Oui, je suis très satisfait même si la victoire aurait été grandiose pour mon retour (2e derrière Fabian Puerta mais devant Tomas Babek le Champion d'Europe NDLR)! Mais au vu de ma condition physique très moyenne pour le moment, je m'en sors très très bien avec seulement deux semaines d'entraînement sur piste dans les jambes. Je manque cruellement de spécifique piste et le coup de pédale sur route n'est pas du tout le même que celui de la piste. Alors, être si proche d'une victoire en Coupe du Monde après tout ça, j'aurais signé tout de suite avant la course!

Connais-tu ton programme pour Los Angeles ?
Je ferai le keirin dimanche mais il n'est pas prévu que je fasse la vitesse par équipes.

Dans quel domaine dois-tu encore progresser ?
Pour être au top aux Mondiaux en avril prochain, je dois travailler toutes les qualités. Ensuite de manière générale, je pense que les qualités développées depuis toutes ces années sont présentes mais il faut retrouver le chemin qui m'y emmène afin de les remettre en action.

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