La Grande Interview : Les souvenirs d’enfance

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

En cette période des Fêtes de fin d’année, DirectVelo vous propose de revivre les meilleurs moments de "La Grande Interview", votre rendez-vous habituel du jeudi soir. Ce samedi, on se replonge dans les souvenirs d’enfance de différents coureurs.

Sylvain Georges (Team Pro Immo Nicolas Roux)

20 octobre 2016 - lire l’interview complète : ici

Comment as-tu commencé le vélo ?
Grâce à mon frère. Il faisait du VTT et m’a demandé si je voulais l’accompagner sur une course. J’avais treize ans et j’avais dû arrêter le bicross un an plus tôt à cause d’une déchirure d’un trapèze. Ado, j’étais plutôt karaté et tennis ! Enfin, je fais la course avec lui et je gagne. Pareil la semaine suivante !  Ça m’a donné envie de continuer jusqu’à la fin de la saison. 

On est encore loin des débuts sur route et d’une carrière ?
A 20 ans, je ne pensais toujours pas à faire carrière mais à ouvrir un garage ! Je sortais des Juniors quand mes entraîneurs m’ont poussé à essayer la route. J’ai fait ma première course FFC à 19 ans. C’était sur un contre-la-montre. J’ai le deuxième temps à l’intermédiaire mais je crève à 500 mètres de la ligne. Là, réflexe de vététiste je termine en courant. Pour dire à quel point j’étais loin de connaître le cyclisme sur route ! Ce n’est que plus tard que Jean-Philippe Duracka m’a contacté pour rejoindre son club en 2007. C’était à Saint-Amand-Montrond. Finalement le club a arrêté son équipe et je l’ai suivi chez A-Style Somn (une équipe Continentale chypriote) pendant l’hiver.


Benoît Cosnefroy (Chambéry CF)
08 septembre 2016 - lire l’interview complète : ici

Ta première victoire se déroule à 16 ans sur le Prix Louis Cosnefroy, à Teurthéville-Hague (Manche). Un hommage...  
Louis était l'arrière grand-père de mon père. Mon arrière-arrière grand-père ! Je viens d'une famille de vélo. Mon père et mon grand-père n'ont pas été coureurs mais ils organisent des courses. Pour ma part, j'ai débuté à neuf ans. J'ai eu du mal à gagner jusque chez les Cadets, parce que je n'étais pas assez grand. Mais le Prix Louis Cosnefroy me faisait rêver. C'était vraiment la course de la famille, je voyais les préparatifs, on se cotisait pour payer le trophée du vainqueur... Un cousin de la famille avait déjà gagné, un certain Cyril Cosnefroy. Tout le monde pensait que ce serait mon tour un jour. C'est là que j'inaugure le palmarès. Quand j'ai passé la ligne, les anciens m'ont dit  : «  On t'attendait  ». J'ai vu de la fierté dans leurs yeux.


Romain Faussurier (Team Probikeshop Saint-Etienne Loire)
28 juillet 2016 - lire l’interview complète : ici

Tu as débuté par le bicross, avec quelques participations sur les Championnats d'Europe et Championnats du Monde. Ton colocataire Thomas Lassaigne dit que tu détestais la route à cette époque.
Ah oui ! On appelait les cyclistes sur route « les routards ». Je pensais qu'il ne pouvait y avoir de bonne ambiance que dans le BMX. On partait le week-end en camping car, toutes les familles des cyclistes étaient réunies. C'était mon univers entre l'âge de 5 et 14 ans. Quand je me suis mis à la route, pour voir « autre chose », je me suis un peu ennuyé au début. Mais j'ai eu la chance de tomber sur des gars comme Valentin (Deverchère, coureur au CR4C Roanne) ou Thomas (Lassaigne, du CR4C Roanne également). On ne portait pas le même maillot mais on se retrouvait, on déconnait. Nous sommes ensuite devenus coéquipiers (à Roanne) et colocataires (à Saint-Etienne, où ils sont tous scolarisés au Pôle Espoirs, NDLR). Ces mecs m'accompagnent toujours et font que je me sens bien dans le vélo. Ce sont plus que des amis, ils sont comme les membres de ma famille. Et la famille, pour moi, c'est vraiment crucial. 

Vous formiez une joyeuse bande, qui existe toujours ?
Aujourd'hui, nous ne portons pas le même maillot, mais il y a des règles à respecter. Il est hors de question qu'un coureur du CR4C Roanne frotte avec un autre du Team Probikeshop Saint-Etienne. Pour rigoler, certains disent que nous formons une seule et même équipe ! Mais comment devenir réellement adversaires après ce qu'on a vécu ensemble ? Quand nous étions chez les Juniors, nous insistions pour dormir tous dans la même chambre. Six matelas et hop ! On partait en vacances, on faisait tout ensemble.

Cette proximité faisait de vous une équipe redoutable sur le vélo ?
L'équipe Juniors du CR4C Roanne était hyper forte. La plus forte de la région, une des plus fortes de France...Notre directeur sportif, Vincent Garin, nous lançait des petits paris : « Si vous terminez à trois dans le Top 5, je vous paye le karting ! ». Et on le faisait !


Adrien Costa (Axeon-Hagens Berman)

19 mai 2016 - lire l’interview complète : ici

Tu t'es mis au vélo pour prendre un bol d'air frais ?
Bon, je vous raconte l'histoire. Chaque fois que je rentrais en France, en vacances chez les grands-parents, je regardais le Tour à la télé. Depuis tout petit, je suis un passionné de cyclisme. Aux « US », le vélo n'est rien, ce n'est même pas un sport, tout juste un moyen de transport. Alors je jouais au foot. A l'âge de douze ans, je me suis cassé le bras lors d'une sortie en VTT. L'équipe ne faisait plus trop appel à moi, je commençais à m'ennuyer. Il était temps de commencer le vélo pour de bon. Si aux US ce sport est très marginal, il est davantage développé en Californie, et surtout dans la région où j'ai grandi, la Silicon Valley. Là-bas, plein de monde roulait. Il y avait aussi une piste à une demi-heure de la maison, à San Jose. Ce qui m'a permis de rencontrer des entraîneurs, des gamins de mon âge, bref de rentrer dans le monde du cyclisme.


Jérémy Bescond (Côtes d’Armor-Marie Morin)
07 avril 2016 - lire l’interview complète : ici

D’où te vient l’amour de la Bretagne ?
Mon père venait courir ici lorsqu’il était jeune. Il a gagné des dizaines de courses en Bretagne. J’avais envie de vivre les mêmes émotions. J’ai toujours eu de la famille installée ici, alors parfois l’été, je venais courir dans la région. On me parlait souvent de mon père, on me comparait à lui. Il y a toujours eu une ambiance et une atmosphère particulière sur les courses bretonnes. Je l’ai senti dès mes plus jeunes années, et je me suis toujours promis de faire le calendrier amateur breton sur une année complète. 

Mais tes cols d’Isère ne te manquent pas trop ?
Si, forcément un peu. J’ai besoin des cols. Et puis, c’est quand même la région dans laquelle j’ai grandi. Lorsque j’étais gamin, je rentrais de l’école en vélo. J’avais un col à monter, la Côte de Laffrey au-dessus de Séchilienne, et à l’époque, je ne connaissais rien au cyclisme. J’en bavais vraiment pour rentrer chez moi (sourires). Puis je m’y suis habitué. J’ai commencé à bien rouler, à bouffer des cols toute la journée. Je ne voyais que par ça. C’est également en Rhône-Alpes que j’ai vécu mes premières grandes émotions sportives, comme cette victoire d’étape sur le Tour du Valromey en 2009.


Romain Cardis (Vendée U)
17 décembre 2015 - lire l’interview complète : ici

Depuis l'âge de trois ans, tu fais du vélo. Depuis tes cinq ans, tu participes à des compétitions. Par-dessus le marché, toute ta famille est cycliste : frères, père, grands-pères, oncles, cousins... Dans ta situation, en restant dans un univers qu'ils trouvent « enfermant » au bout d'un moment, beaucoup de coureurs explosent. Pourquoi, toi, tu as tenu ?
Au début, j'avais un rêve de gosse : à six ans, je disais à l'école que je voulais devenir coureur professionnel et disputer le Tour de France. A dix ou douze ans, c'est le genre de choses qu'on ne raconte plus, parce qu'on se rend compte qu'il y a du boulot derrière... Je n'ai jamais rechigné à faire ce travail : rouler sous la pluie, me coller une séance de home trainer le soir en rentrant de l'école, me priver de sorties avec les copains... Depuis plus de vingt ans, je vis vélo. C'est une part essentielle de moi, c'est ce qui organise mon emploi du temps, c'est ce en quoi je crois. Je ne me suis jamais lassé. Quand je prends trois semaines de vacances en hiver, je finis par m'ennuyer : le vélo me manque. Et, au bout du compte, mon rêve d'enfance s'est réalisé.

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