Lucie Chainel craignait le circuit de Namur

Crédit photo Maxime Segers / DirectVelo

Crédit photo Maxime Segers / DirectVelo

Il n’était pas prévu que Lucie Chainel participe à la manche de Coupe du Monde de Namur mais au dernier moment, la pensionnaire du Team Cross by G4 a décidé  d'épingler un dossard sur l’exigeant circuit belge. Avec à la clef une anecdotique place de première Française mais surtout, un Top 20 encourageant pour celle qui retrouve petit à petit ses sensations après une coupure de près d’un an. Entretien.

DirectVelo : Comment s’est déroulée cette manche de Namur pour toi ?
Lucie Chainel : Le circuit était assez éprouvant. Je suis vraiment contente de ce Top 20 (voir classement). Il faut avouer que c’est très difficile mentalement de revenir comme je le fais en ce moment, après cette longue coupure. A vrai dire, il n’était pas prévu que je vienne à Namur. Mais je me suis lancée. J’ai réussi à faire abstraction des autres et à me concentrer sur mon effort à moi. Ca fait du bien d’avoir de bonnes sensations sur une course comme celle-ci.

Tu es la première française à franchir la ligne ce dimanche…
Etre première française n’était pas l’objectif. Les filles qui étaient là avec moi sont encore jeunes et on voit qu’elles manquent encore d’expérience. C’est normal, ça viendra avec le temps. Mais je sais bien qu’elles sont capables de me battre sur les manches de la Coupe de France. C’est simplement qu’en Coupe du Monde, l’effort est différent : il faut partir moins vite par exemple. La gestion en course n’est pas vraiment la même.

« CAROLINE MANI SERA ARCHI-FAVORITE »

Tu es montée en puissance ces dernières semaines, à l’image de tes résultats en Coupe de France avec ces 15e, 9e puis 6e place(s) le week-end dernier à Nommay. Cette épreuve de Namur était un vrai test pour toi, sur un circuit particulièrement difficile ?
J’avais un peu peur en venant à Namur. Mais c’était un circuit sec aujourd’hui (dimanche) alors que d’habitude, ce circuit est une galère. Finalement, contrairement à ce que je pouvais craindre, j’ai pu prendre du plaisir sur ce circuit technique et qui, en réalité, me convenait plutôt bien.

Le Championnat de France approche à grands pas. Quels enseignements tires-tu de tes dernières sorties ?
Je ne vais pas m’accrocher à une place en particulier ou me fixer un objectif précis. On verra en temps voulu mais je suis lucide : Caroline Mani sera archi-favorite. Je ne me fais pas trop d’illusions. L’objectif principal sera de se faire plaisir, d’autant que physiquement, je ne suis pas au top non plus.

« 2016 RESTE UNE ANNÉE DE TRANSITION »

Tu ressens encore quelques douleurs ?
Oui, ça ne me gêne pas en course mais ça veut quand même dire que je ne suis pas totalement rétablie. Comme je l’avais dit récemment (lire ici), 2016 reste une année de transition, et je cours déjà avec la tête à la saison prochaine.

Comptes-tu aller au Mondial ?
Il y a quelques semaines encore, je n’envisageais pas de faire le Championnat du Monde mais finalement, je vois que la forme revient, alors pourquoi pas. Si je suis sélectionnée en Equipe de France, ça me ferait quand même plaisir d’y aller. Je n’y avais pas été l’an dernier à cause de ma blessure donc ce serait sympa d’y retourner. J’ai encore le temps de progresser d’ici au Championnat du Monde. 

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