Lucie Chainel : « Patience et persévérance »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo.com

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Lucie Chainel jouera à domicile lors de la Coupe de France de Nommay. Un circuit qu’elle connait très bien pour y avoir remporté son deuxième titre consécutif de Championne de France de cyclo-cross en 2013. Mais Nommay, c’est surtout le village de ses parents. C’est là qu’elle a pour la première fois assisté à un cyclo-cross. A 33 ans, elle reviendra le 11 décembre prochain sur ses terres après une saison blanche. L’unique femme du Cross Team by G4 partage ses attentes avec DirectVelo. Mais aussi un rêve né sur un podium. C'était à Louisville lorsqu’elle prend la médaille de bronze sur le Championnat du Monde de cyclo-cross en 2013.

DirectVelo : Quelle est la première chose qui te vient à l’esprit quand on te parle de Nommay ?
Lucie Chainel : C’est toujours un peu chez moi puisque je retourne souvent chez mes parents. Ma dernière course sur le circuit, c’était le Championnat de France. Un beau souvenir. Mais les premiers souvenirs qui me viennent ce sont des images de quand j’étais petite. C’était un peu l’événement du village, avec pas mal d’engouement. J'allais voir les champions avec mes parents. 

« PLUS DIFFICILE QUE JE L'IMAGINAIS »

Comment se passe ta saison après dix mois sans compétition ?
C’est plus difficile que je l’aurais imaginé… J'ai subi une opération de l’artère iliaque l’hiver dernier et je ressens encore des douleurs. L’opération a été longue, je ne suis pas trop du genre à m’écouter donc je pense que je suis allée assez loin dans la douleur. La saison dernière, j’ai vraiment forcé sur l’artère en continuant à courir. Du coup c’est beaucoup plus long à guérir mais c’est tout moi ! 

16e à Gervans, 9e à Bagnoles de l’Orne, tu sembles sur la bonne voie ?
Je me sens de mieux en mieux mais la route est encore longue. Je retrouve mes sensations au fur et à mesure. Cette saison est une transition pendant laquelle j’espère retrouver mes moyens et surtout le plaisir de la compétition, l’envie de me faire mal sur le vélo. Je repars d’en bas et ce n’est pas facile quand on a connu de grands moments. Mais je me répète deux mots qui m’ont toujours accompagnée : patience et persévérance.

« LE MAILLOT ARC-EN-CIEL, UN REVE »

Tu as toujours la même motivation ?
Je garde en tête un objectif qui est le maillot arc-en-ciel. C’est aussi un rêve et il est possible que ça reste un rêve. J'en ai été tellement proche quand j'ai vu Marianne Vos l’enfiler juste à côté de moi (Championnat du Monde 2013, à Louisville). C'est quelque chose que je garde en tête mais monter sur le podium d'un Championnat du Monde était déjà largement au-delà de mes espérances. Après, c’est évident qu’en étant mère de famille, avec un palmarès, je n’ai plus la même motivation au quotidien qu’il y a quelques années. Mais sur une période et sur une course d’un jour tout est possible !

Justement, Steve (Chainel) nous disait que la Championne de la famille c’était toi !
C’est une organisation au quotidien ! C’est sûr que je suis assez speed entre mes enfants, l’équipe, je suis aussi coach personnel. Et l’entrainement vient après. Ce sont des projets que je mène à fond et ce sont mes choix. Notre but est de déléguer la gestion de l’équipe pour que je puisse dégager plus de temps la saison prochaine si ça va mieux sur le vélo. Si nous y parvenons, je consacrerai plus de temps à l’entrainement et on verra ! 

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