Thomas Miquel : « Passer à autre chose »

Crédit photo Julie Desanlis

Crédit photo Julie Desanlis

Il ne figure pas dans l’effectif du Martigues SC-Drag Bicycles pour la saison 2017. Alors qu’il courait pour l’équipe de Hristo Zaykov depuis 2013, Thomas Miquel a décidé de tourner la page. Pourtant l’envie et les jambes étaient encore présentes (2e d’une étape du Tour de la Dordogne, 4e d’une étape du Tour du Pays Ronnais) mais à 25 ans, il devait faire un choix. Il l’explique à DirectVelo.

DirectVelo : Tu n’es pas dans l’effectif de Martigues SC-Drag Bicycles. C’est une surprise ?
Thomas Miquel : Oui, peu de personnes sont au courant. J’ai pris ma décision au mois de septembre. En fait, je m’étais dit que cette saison serait la dernière mais comme j’ai eu de bons résultats, j’ai pensé prolonger d’un an. Des équipes m’ont contacté. Il y avait notamment Blagnac et Aix. Finalement, ça ne s’est pas fait donc j’ai décidé d’arrêter.

Tu avais encore envie de continuer ?
J’ai plusieurs amis à Aix (il a couru en 2011 et 2012 pour l’AVC Aix-en-Provence) dont Grégoire Tarride avec qui j’ai commencé le vélo chez les jeunes et qui est un ami dans la vie, comme Julien Trarieux. Ça aurait été une belle manière de finir. J’aurais aimé conclure mes années vélo avec une saison en DN1 et la chance de pouvoir faire un calendrier complet et pourquoi pas des courses pros. Malheureusement, il y a la barrière de l’âge, j’aurai 26 ans la saison prochaine ce qui peut poser problème pour la Coupe de France.

« CHRISTO SAIT TROUVER LES MOTS »

Et pourquoi ne pas continuer en DN2, à Martigues ou ailleurs ?
Il était temps de tourner la page et j’ai eu des opportunités pros que je ne pouvais pas refuser. Je dois dire que je garderai un souvenir incroyable de ces années à Martigues. Si je dois sortir une course ce sera le Tour de Bulgarie avec la victoire de Rémy Di Grégorio en 2013. On s’était battu comme des chiens pour conserver le maillot et puis c’était au pays de Hristo Zaykov donc forcément particulier pour nous et pour lui je pense. J’ai énormément appris avec Hristo (Zaykov), c’est quelqu’un qui sait faire passer une énergie, qui trouve les mots pour vous parler. Pour moi, l’une de mes plus belles courses restera le GP de Saint-Etienne en 2015.

Pourquoi ?
La course s’est déroulée dans des conditions apocalyptiques. La pluie, le froid, tout ce que je n’aimais pas dans le vélo avant de rencontrer Hristo justement. Je suis allé chercher la 4e place en revenant sur le final sur le trio de tête à cause d’une crevaison. Ça restera un de mes grands moments comme cet été avec la Dordogne ou Tour du Pays Roannais. J’ai vu que je pouvais rivaliser avec les meilleurs français (lire ici). C’est ce qui m’a poussé à vouloir continuer !

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