Valentin Madouas : « Il fallait que je lance le sprint »

Crédit photo Olivia Nieto

Crédit photo Olivia Nieto

Décidément, rien ni personne ne semble pouvoir arrêter Valentin Madouas actuellement. Alors qu’il marchait déjà sur l’eau depuis plusieurs semaines – avec notamment ses succès sur le Championnat de Bretagne, le Tour d’Eure-et-Loir (une étape) ou le général final de la SportBreizh – le pensionnaire du BIC 2000 a décroché le titre de Champion de France Amateurs ce samedi midi. Quelques minutes après l’arrivée, le coureur de 19 ans, maillot bleu-blanc-rouge sur le dos, est revenu sur son sacre pour DirectVelo.

DirectVelo.com : Quelle victoire, et quel mois de juin pour toi !
Valentin Madouas : Oui ! Je ne sais pas trop quoi dire : c’est ma sixième victoire en quatre semaines. C’est vraiment superbe !

« DAVID (GAUDU) ETAIT TRES FORT »

Comment as-tu géré cette course qui t’a mené au titre ?

Il ne fallait surtout pas rater les grosses vagues en début de course. C’est ce que j’ai essayé de faire. J’ai même toujours eu un petit coup d’avance par rapport aux autres. A trois tours de l’arrivée, j’ai réussi à sortir dans le haut de la bosse, quand j’ai vu que tout le monde était un peu « posé ». J’ai réussi à rentrer sur les coureurs à l’avant. On s’est retrouvé à quatre en tête. On s’est bien entendu. Tout s’est ensuite joué dans la dernière bosse, lorsque David (Gaudu) a attaqué. Il était très fort. On s’est marqué derrière. On a réussi à basculer à trois (avec Benoit Cosnefroy et Elie Gesbert, NDLR), donc on a pu se passer des relais. On est rentré sur David à environ 500m de l’arrivée.

Te pensais-tu le plus rapide au sprint ?
Non. Je savais que ça allait être compliqué face à Benoit (Cosnefroy). Il est très fort au sprint. Je savais très bien qu’il fallait que je lance le sprint, pour avoir une petite longueur d’avance. Je l’ai fait, et j’ai réussi à garder cette avance jusqu’à la ligne d’arrivée. C’est superbe, mais c’était serré quand même.

« J’ESPERAIS LA PLUIE »

Tu nous avais récemment expliqué que le circuit n’était « pas fait pour toi » (lire ici) : du bluff ou un vrai doute ?
Un peu des deux ! J’espérais quand même pouvoir passer la bosse, mais j’avais un doute pour savoir comment j’allais me situer par rapport aux autres coureurs. C’était des bosses très durs, et je n’ai pas l’habitude de ce genre de bosses, aussi longues. Mais j’ai vu que je pouvais passer. Enfin, je pense que le fait d’avoir toujours eu une longueur d’avance m’a justement permis de passer les bosses comme ça. Je n’ai pas eu besoin de courir à contretemps alors il me restait encore quelques forces pour basculer à l’avant dans les dernières bosses. Je pense que la différence s’est faite-là.

La pluie a-t-elle joué un rôle important dans le final ?
J’espérais la pluie. Depuis trois jours, je regardais la météo toutes les trois heures pour voir s’il allait pleuvoir. Quand j’ai vu que la pluie faisait son apparition, je me suis dit qu’il fallait rester placé. Je ne prenais aucun risque dans les descentes, j’avais peur de tomber. C’était surement le cas pour tout le monde, et selon moi, ces conditions météos ont coupé les pannes à certains coureurs qui étaient dans notre groupe de tête.

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