Vadim Deslandes, pas froid aux yeux

Crédit photo Pierre Carrey - DirectVelo

Crédit photo Pierre Carrey - DirectVelo

70 km en solitaire dans les cols des Pyrénées, peu habillé dans la tempête et la neige. Vadim Deslandes a longtemps lutté contre le retour du peloton, dimanche, dans la dernière étape de la Ronde de l'Isard entre Eaunes (Haute-Garonne) et Saint-Girons (Ariège).

Le Vendéen d'Océane Top 16 s'est d'abord échappée avec cinq autres coureurs dont Aurélien Paret-Peintre (Chambéry CF) avant l'ascension du Portet d'Aspet, puis il est reparti à l'attaque lorsque le groupe maillot jaune est revenu, à quatre kilomètres du sommet.

"Léo Vincent (Equipe de France) a attaqué de l'arrière, alors j'ai suivi, raconte à DirectVelo Deslandes. Vincent s'est relevé quelques secondes après son démarrage, alors je me suis retrouvé seul en éclaireur et j'ai insisté".

Crédité de 20 secondes d'avance au sommet et de 45 secondes au bas de la descente, le coureur de 21 ans a abordé le second col de la journée, la Core, avec l'espoir d'ouvrir la route le plus longtemps possible. "J'avais quartier libre pour protéger Mathias Le Turnier [qui termine 2e du classement général, à 8 secondes de Bjorg Lambrecht, NDLR], précise-t-il. En me trouvant à l'avant, j'allais lui servir de point d'appui. De toute façon, il vaut toujours mieux avoir un coup d'avance !"

Sa tentative prend fin 5 km avant le haut de la Core, quand il est revu par Léo Vincent puis le groupe des favoris. A l'arrivée, il se classe 22e de l'étape et 19e du classement général.

"Mais je me suis fait plaisir", résume Deslandes, qui a déjà fini 3e du Tour du Canton du Pays Dunois cette saison, et qui vise une bonne prestation en juillet sur le Tour du Canton de Mareuil-Verteillac-Ribérac ou le Tour de Dordogne.
« Plaisir » malgré le mélange détonant de pluie, vent, brouillard, froid, neige fondue et grêle, qui a causé plusieurs cas d'hypothermie dans le peloton (lire ici). Le coureur raconte : "Je suis parti avec un simple maillot, des manchettes et un chasuble, pas de gants. Dans la deuxième descente de col, j'ai commencé à avoir froid, tellement froid que je serrais difficilement les freins." La touche épique de son numéro du jour : "Dans ces cas-là, il faut serrer les dents !"

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Vadim DESLANDES