Guidon Chalettois : Maintien impératif

Après sa relégation à la fin de la saison 2014, le Guidon Chalettois retrouve la DN1 grâce à une excellente année 2015 conclue à la 2e place de la Coupe de France DN2. Douze coureurs composeront l’effectif de l’équipe (voir ici) avec les deux hommes forts de 2015, Ronan Racault et Romain Barroso. Le club du Loiret a l’ambition de se maintenir comme le déclare son directeur sportif Stéphane Foucher à DirectVelo.

DirectVelo : Ce retour en DN1 était-il indispensable ?
Stéphane Foucher : Exactement, c’était même une obligation et ce n’est jamais facile de remonter tout de suite après une relégation. Nos partenaires et les collectivités ont soutenu le club pendant cette année en maintenant les subventions au même niveau.

Avant le début de la saison, peux-tu comparer ton effectif et celui de 2014 ?
C’est difficile de comparer deux équipes avec des coureurs différents et des courses différentes. Ce que je peux dire c’est que l'an dernier, en DN2, avoir des courses de mouvements a permis à nos coureurs de prendre de l’expérience et de la confiance. Avec une année supplémentaire dans les jambes, nous attendons encore plus d’eux.

« BARROSO DOIT ENCHAÎNER LES VICTOIRES EN ELITE NATIONALE »

Tu penses à Ronan Racault ou Romain Barroso qui ont été vos deux leaders la saison passée ?
Certainement mais pas uniquement. Ils restent nos deux leaders sur le papier. Si Ronan Racault réalise la même saison qu’en 2015, ce serait déjà un exploit (lire ici). Romain Barroso est plus jeune, il sort des Espoirs et je pense qu’il sera capable de franchir un palier (lire ici). J’attends  de lui qu’il enchaîne des victoires en Elite Nationale même si nous n’avons pas envie de brûler les étapes. C’est un coureur complet, qui aime les courses accidentées et sa pointe de vitesse lui permet de s’imposer dans des groupes d’une dizaine d’unités.

Tu vas surtout compter sur ces deux coureurs en Coupe de France ?
Pas du tout ! Nous avons Emilien Clère qui sera notre homme d’expérience en Coupe de France et qui trouvera des terrains qui lui permettront de faire parler sa pointe de vitesse. C’est un bagarreur. Quand il faut frotter, il est toujours présent. Et puis, il y a aussi un jeune coureur, Pierre Ronxin. Il a été très important pour l’équipe la saison passée et possède les qualités mentales et physiques pour franchir un nouveau palier. Je ne l’attendais pas à ce niveau en 2015, donc je compte vraiment sur lui pour cette nouvelle saison.

UNE EQUIPE PLUS EQUILIBREE QU’EN 2014

Les caractéristiques de l’équipe semblent évoluer. Le Guidon Chalettois compte des coureurs capables de briller sur tous les terrains. Est-ce une volonté ?
Nous avons pas mal de coureurs qui aiment les courses accidentées et c’est vrai depuis la saison dernière. L’objectif est de construire une équipe équilibrée mais depuis 2011 nous avions beaucoup de routiers sprinters au sein du club. Ce n’était pas forcément une volonté de notre part. Quatre ou cinq sprinters dans la même équipe, ce n’est pas facile à gérer, ils peuvent se marcher dessus et ça nous a joué des tours.

Justement, quelles leçons as-tu retenu de cette relégation ?
Il faut savoir saisir sa chance sur toutes les manches. C’est ce qui nous a manqué en 2014. Je me souviens d’une manche, le Grand Prix de Nogent, où l’échappée était allée au bout. Nous aurions dû être présents dans l’échappée mais aucun coureur n’avait pris le risque. C’est ce qui a changé la saison dernière, tout le monde connaît son rôle avant le départ et doit apporter sa pierre à l’édifice.

TERMINER DANS LE VENTRE MOU DE LA COUPE DE FRANCE

Quels vont être les objectifs du club ?
Le maintien, bien sûr. Si l’on gagne de belles épreuves mais que l’on descend en DN2, la saison est ratée. Nous n’allons pas nous contenter du maintien mais aimerions "flirter" vers la dixième place. Gagner une manche fait partie de nos objectifs. Nous sommes promus mais nous savons parfaitement ce qui nous attend avec la Coupe de France. Je connais les schémas de course un peu sclérosés, le marquage entre les équipes. A nous d’être offensifs pour essayer de tirer notre épingle du jeu. Nous avons les coureurs pour mener ce genre de course.

Quelles seront les dates-clefs de cette saison ?
Forcément, les manches de Coupe de France. Nous attendons des réponses d’organisateurs de course à étapes et de Classe 2. Nous serons présents sur Paris-Troyes par exemple. C’est important pour nous que nos coureurs puissent se confronter au niveau encore supérieur pour progresser. Et puis, il y a le Tour du Loiret, où l’on doit briller devant nos partenaires. C’est très important.

Crédit photo : Jean-Baptiste Enes - www.flickr.com/photos/j-b45
 

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