Néo-pros : Thomas Lebas fait le bilan

Depuis le 1er janvier 2012, DirectVelo.com parle aussi des (néo-)pros. Parce que vous les avez connus depuis leur époque amateurs et voulez toujours avoir de leurs nouvelles ; parce que ces coureurs participent à des épreuves retransmises en direct sur www.directvelo.com
Régulier pour ses débuts sous les couleurs de Bridgestone-Anchor, Thomas Lebas s’est rapidement adapté au monde professionnel. L’ancien coureur de l’AVC Aix-en-Provence, bientôt âgé de 27 ans, partage son expérience avec www.directvelo.com.

« Je suis relativement satisfait de ma saison, même s’il me manque une petite victoire. J’avais pris pour habitude de lever les bras tous les ans. Cependant, je savais la marche très haute entre le monde professionnel et amateur. J’ai su répondre aux objectifs fixés par l’équipe, ce qui reste le plus important. Il a fallu s’adapter un peu. J’avais pris pour habitude d’aller dans les coups le plus souvent possible chez les amateurs. Désormais, je préfère m’abstenir car les échappées ne vont pratiquement jamais au bout.

« Le Tour d’Oman m’a mis en confiance »

Il était important pour moi d’arriver en forme dès le début de saison. Cela permet d’être dans le rythme d’entrée, mais aussi de prouver au reste de l’équipe que vous êtes dans le coup, qu’on peut compter sur vous. En terminant 9e du Tour d’Oman, j’ai de suite pris confiance. Il a quand même fallu relativiser car à cette période de l’année, beaucoup de coureurs ne sont qu’en phase de préparation. D’ailleurs, je suis vite redescendu sur Terre en arrivant sur le sol européen. Le niveau était très élevé.

« J’espérais beaucoup mieux au Rhône-Alpes Isère Tour »

Les courses de mars ou avril n’étaient pas faites pour moi. Je le savais d’avance et je les ai abordées comme des entraînements, en essayant d’aider au mieux mes coéquipiers. Puis est venu le Rhône-Alpes Isère Tour, une belle course pour grimpeurs. Malheureusement, on s’est fait voler nos vélos au soir de la première étape. J’ai couru le reste de l’épreuve avec un vélo prêté, qui n’était pas à ma taille. J’ai limité la casse (14e du général, NDLR) mais j’espérais beaucoup mieux.

Très content des courses japonaises

Les courses au Japon étaient très importantes pour l’équipe. D’une part en raison de notre sponsor, d’autre part parce que nous n’avions remporté aucune course jusque là. Personnellement, je suis vraiment très satisfait de mes résultats en terre japonaise (4e du Tour du Japon puis 3e du Tour de Kumano, NDLR). Je me souviens notamment d’une étape très atypique au Mont Fuji sur le Tour du Japon (il y termine 5e, NDLR), une course de côte de 11 kilomètres, avec des pourcentages monstrueux jusqu’à 27%. C’est le col le plus dur que j’ai eu à monter dans ma vie. Sur ces deux courses, Fortunato Baliani et ses équipiers du Team Nippo étaient simplement un ton au dessus.

Collé à la route en Alsace

De retour en France, je n’ai pas vraiment pu m’exprimer comme je l’aurais souhaité. Le parcours du Championnat de France n’était pas fait pour moi, puis je n’ai plus couru pendant un mois, jusqu’au Tour Alsace. Cette course qui me tenait vraiment à cœur mais je suis resté collé à la route sur les deux premières étapes. J’ai pu me refaire une santé au fil des jours, mais je ne peux pas me consoler avec mon échappée sur la cinquième étape. Ce Tour Alsace reste une véritable déception. Je n’ai pas fait mieux sur les dernières courses du calendrier. C’est dommage car j’avais bien marché avant cela.

Une année d’apprentissage

2012 était pour moi une année d’apprentissage. Désormais, je suis tourné vers la saison prochaine. Une fois encore, j’espère avoir l’occasion de briller dès les premières courses du calendrier. Je devrais avoir un programme plus ou moins identique à celui de cette année. J’espère me montrer à mon avantage sur des courses telles que le Tour du Japon. Pourquoi ne pas viser quelque chose sur le Championnat de France également ? Il devrait être plus dur qu’en 2012. On devrait aussi retourner au Japon fin septembre, pour des courses comme la Japan Cup. Ce pourrait être une expérience fort intéressante. »

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Thomas Lebas.

Crédit Photo : Nicolas Gachet - www.directvelo.com

 

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