Mads Pedersen est toujours aussi solide et impressionnant. Déjà hyper régulier l’an passé sur les plus grosses courses du calendrier, le Danois vient de conclure, ce dimanche, une première partie de saison une nouvelle fois très réussie. Après plusieurs succès en France sur ses courses de reprise, deux places de 2 sur Paris-Nice, une 4e place à San Remo et - surtout - une victoire devant Mathieu Van der Poel lors de Gand-Wevelgem, le surpuissant leader de la Lidl-Trek a pris place sur le podium de Paris-Roubaix (voir classement). DirectVelo était présent à la conférence de presse de l’ancien Champion du Monde après l’arrivée.

DirectVelo : Es-tu satisfait de ce podium ?
Mads Pedersen : Honnêtement, oui, je suis satisfait. Mathieu (Van der Poel) était à un autre niveau que tous les autres aujourd’hui. La façon dont il a couru est impressionnante. Et au sprint, c’est très compliqué pour moi d’espérer battre Jasper (Philipsen) au sprint. Il aurait fallu que quelque chose de magique arrive pour que je puisse le faire aujourd’hui (sourire). Dans ces circonstances, c’était sûrement la meilleure place possible.

« IL FALLAIT QUAND MÊME CONTINUER »

Étais-tu à 100% après cette récente chute ?
Tout ce que je peux dire, c’est que je n’ai aucune excuse. J’étais clairement à 100%. J’ai simplement été battu par plus fort. Je ne sais pas quoi dire d’autre. Dans notre groupe de contre, on a tout fait au maximum pour rentrer mais c’était juste impossible.

Mathieu Van der Poel est parti à 60 kilomètres de l’arrivée. Que vous-êtes vous dit, dans le groupe des poursuivants, à ce moment-là ?
Lorsque tu arrives dans cette phase de course-là, tu es déjà à la limite physiquement, comme tout le monde. Il n’y a plus vraiment de bavardage dans le peloton. On a simplement essayé de tous se mettre à bloc pour rentrer mais à force qu’il creuse l’écart, on a fini par se résoudre à jouer la 2e place. Alors on a fait le tri dans le groupe de contre. Et puis, dans l’absolu, il fallait quand même continuer d’envisager un peu la victoire car après tout, il pouvait avoir un problème mécanique, une crevaison. Ce n’était pas totalement fini.

« J’AI ESSAYÉ DE ME CONCENTRER SUR LE SPRINT »

Comment as-tu géré les dix derniers kilomètres tactiquement ?
Dans le final, on était toujours à bloc, on ne se posait pas de questions. Jasper Philipsen a accéléré et ça a fait péter (Stefan) Küng. On s’est retrouvés à trois. Jasper a pris des relais après ça, alors qu’il avait pu en garder avant. J’ai essayé de me concentrer sur le sprint pour la 3e place. Je savais que Nils (Politt) était bien entamé mais je l’étais aussi. Je me suis appliqué et arraché pour aller chercher au moins cette place sur le podium.

Ce podium marque la fin d’une nouvelle grosse et belle campagne de Classiques pour toi…
Oui, je vais prendre le temps de fêter ce podium et cette belle série de Classiques avec l’équipe ce soir. Puis je vais rentrer à la maison demain. Je n’ai pas beaucoup vu ma femme depuis le mois de janvier. Je vais prendre le temps de souffler à la maison et de profiter de ma famille.