Paul Penhoët : « Des courses qui permettent à un sprinteur de scorer »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

À l’occasion de la cérémonie des Coupes de France FDJ hommes et femmes, ce jeudi à Boulogne-Billancourt, DirectVelo fait le point sur ce challenge de régularité avec plusieurs intervenants. Des coureurs qui ont marqué cette édition, à la Ligue Nationale de Cyclisme, en passant par la FFC, l’heure est aux bilans de la saison 2023, mais aussi aux projections sur la suite à donner à la compétition. Vainqueur chez les hommes, Paul Penhoët raconte son année en Coupe de France FDJ, de la frustration du début, en passant par sa première victoire professionnelle et un dernier Tour de Vendée plein de suspense.

« La Coupe de France FDJ était super importante. C’était l’objectif que m'avait donné l'équipe durant la trêve. En tout cas de remporter la Coupe de France chez les jeunes, qui était l’unique cap qu’on m’a donné. Donc j'y pensais dès le début. Il y a eu des hauts et des bas, j'ai pas mal navigué dans le classement. Mais j'ai pu remplir cette part du contrat. Ça montre une belle régularité tout au long de l'année, on sait que le cyclisme est de plus en plus précoce, et ce n’est pas forcément mon cas. Le fait d'arriver à obtenir des bons résultats toute l'année et d’être récompensé marque vraiment la chose.

« GAGNER LA PREMIÈRE EN BRETAGNE… »

À l’entame de la campagne, on laissait les courses assez ouvertes. Laurence (Pithie) préfère les courses plus débridées. Donc lui avait carte blanche sur toute la course, jusqu'au dernier tour. Et quand on comprenait que d'autres formations étaient intéressées par le sprint, l'équipe s'est à chaque fois mise derrière moi. J'étais assez déçu et frustré de la première partie. J'avais eu pas mal d'occasions de pouvoir mieux scorer. J'avais eu à chaque fois des manques de placement, de confiance, ou autres. J’ai eu un saut de chaine à la Roue Tourangelle par exemple. Ce n'était pas un cercle négatif parce que je scorais, mais en même temps je ne marquais pas le nombre de points que j'espérais.

Puis le Tour du Finistère est arrivé. J'ai reçu les félicitations de plusieurs personnes, mes grands-parents étaient là, toute ma famille est bretonne. Le fait de pouvoir gagner la première en Bretagne… c’est dingue. Encore plus en Coupe de France avec les 50 points. J’ai plein d’images qui me passent par la tête, avec l’arrivée compliquée en plus, c’est une sorte de sensation globale. Après ça, j'arrivais à être souvent placé pendant l’été, même si la plus grosse frustration est à Isbergues. Je n’étais pas bien placé dans le final, c’était chaotique. Si je gagnais, la Coupe de France était pliée. Je m'étais mis ça dans la tête toute la course, alors ça m'a frustré de ne pas réussir. Mais finalement, dans cette période, j'ai réussi à cumuler pas mal de points.

« LA COURSE OÙ TOUT SE JOUAIT »

Je ne suis pas le type à jouer des classements généraux (sourire). Le Tour de Vendée était une course d'un jour mais ça se courait comme un général (il devait terminer dans le Top 12 pour devancer Arnaud De Lie, NDLR). Je l'abordais sereinement car j'avais une grosse équipe autour de moi, mais il y avait une part d'appréhension de savoir si certains allaient bouger, si tout allait se dérouler comme prévu etc. Tout devait être aligné, et quand j'ai compris que ça sprinterait je n'ai plus du tout pensé à la Coupe de France, juste à la victoire.

Ce Tour de Vendée était la course où tout se jouait. Je perds derrière Arnaud (Démare) qui était super fort ce jour-là, et c'est aussi une belle image d’être tous les deux, même si j'aurais préféré gagner, en plus de gagner la Coupe de France FDJ. Pour 2024 j'aurai forcément un peu plus de WorldTour à mon programme, mais je pense qu'il y aura de la Coupe de France car ce sont des courses qui permettent à un sprinteur de scorer et de garder la grinta et cette confiance. Et si je suis amené à gagner une ou deux manches, ça trottera encore dans ma tête (sourire)… ».

Retrouvez les autres articles de la série ci-dessous :
Victorie Guilman : « On se fait plaisir sur ces courses »
Xavier Jan : « Il faut savoir évoluer »
Soirée Coupes de France FDJ : Les photos
Gilles Zoppi : « Garder un esprit de régularité »

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Paul PENHOËT