Le vélodrome Lee Valley de Londres s'est transformé l'espace d'un instant en Championnat de Belgique. En effet, samedi dernier, lors de l'élimination de la dernière manche de la Ligue des Champions, les deux derniers coureurs restants en lice étaient les Belges Tuur Dens et Jules Hesters. Une situation paradoxale quand on sait que le Championnat de Belgique se tenait au même moment sur le vélodrome flambant neuf de Zolder. "C'est un peu dommage pour le Championnat de Belgique. Cette fois, ils étaient bien placés juste avant les Six Jours de Gand et Rotterdam. C'était une bonne idée afin d'attirer les meilleurs coureurs. On voit par exemple qu'un Jonas Rickaert s'y est inscrit. Mais comme ici, ça a duré quatre semaines, ça tombe finalement mal", regrette pour DirectVelo Jules Hesters qui a terminé 3e du classement final de l'endurance de la Ligue des Champions.

Tuur Dens a remporté cette élimination, synonyme de 8e place au classement final (voir classement). Pour rappel, la Ligue des Champions avait lieu sur cinq manches réparties en quatre semaines. "Je n'ai pas réussi à tenir une bonne forme du début à la fin. J'ai eu des mauvais jours, et pas seulement de bons jours. Je finis donc plus loin au classement général que ce que j'avais espéré. C'était déjà mieux qu'il y a deux ans où j'avais dû renoncer en cours de route en raison d'un test positif au Covid". Les deux coéquipiers du Team Flanders-Baloise apprécient la formule. "Je trouve que c'est un très bel événement. Il n'y a pas trop de manches, mais c'est très bien", souligne Tuur Dens. Les relatifs courts déplacements sont au goût de Jules Hesters. "Paris, on y est allé en voiture par exemple. Berlin n'est pas loin non plus pour nous". La double manche à Londres pour conclure est appréciée tout comme le fait de débuter la compétition à Majorque. "Cela m'a permis de bien m’entraîner une semaine de plus. On était quelques uns sur place à profiter du beau temps pendant qu'il faisait moins bon chez nous. Cela aide à bien préparer les Six Jours, et globalement à courir des épreuves de bon niveau". Même son de cloche chez Jules Hesters. "Pour nous, la Ligue des Champions s'intègre bien dans la préparation des Six Jours et du Championnat d'Europe plus tard dans l'hiver".

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Avec à chaque fois une soirée intense où les numéros s'enchaînent, parfois à la minute près. "On comprend qu'ici on s'adapte à la télévision. Quand il y a des chutes ou des petits retards, derrière tout le monde s'agite pour que ça aille vite. Un Championnat du Monde, c'est également télévisé mais on ne ressent pas la même pression du temps. Ici, en plus de la pression sportive, on sait qu'on doit être bien prêt avec tout ce qu'il faut pour commencer parfaitement à l'heure", explique Tuur Dens. Autre particularité, l'absence de mécanicien (le coureur peut en avoir un mais à ses frais). Ce qui ne dérange nullement Jules Hesters. "Ce ne sont pas des 6 Jours. Ici, au total, j'ai dû changer une seule fois une roue. On sait tous le faire et ça ne nous coûte pas vraiment de l'influx. Pour un scratch et une course à l'élimination, on n'a pas vraiment besoin d'assistance".

Le tout dans une ambiance détendue sans oublier l'esprit de compétition. "L'ambiance est agréable, ça semble relax mais les courses sont disputées à fond. Ici, c'est le très haut niveau. Personne ne vous fait de cadeau. Le vainqueur reçoit 25000 euros. Personne ne laisse tomber ce genre de montant", souligne Jules Hesters. L'un comme l'autre ne redoute pas le coup de fatigue plus tard dans la saison tandis que d'autres s'entraînent. "On en a parlé avec le staff de l'équipe nationale, ils pensaient que c'était une bonne chose de se battre avec les coureurs qui sont ici", précise Jules Hesters, même si selon Tuur Dens, "après les Six Jours de Gand et de Rotterdam, il sera important de faire un bloc plus calme durant trois semaines car le Championnat d'Europe à Apeldoorn aux Pays-Bas (10-14 janvier) arrive très tôt". Voilà les deux protagonistes donc fin prêts pour les Six Jours de Gand qui débutent ce mardi jusqu'à dimanche.