Sébastien Havot : « Une décision prise il y a un an »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Présent depuis neuf ans dans le peloton amateur, Sébastien Havot a annoncé qu’il mettait un terme à sa carrière à l’issue de cette saison 2023 (lire ici). Le coureur de 27 ans se confie au micro de DirectVelo sur son choix, évoque son avenir et revient également sur son parcours.

DirectVelo : Pourquoi as-tu décidé de mettre un terme à ta carrière cycliste ?
Sébastien Havot : J’ai saisi une belle opportunité de passer le DEJEPS l’année prochaine et devenir directeur sportif au sein de Hexagone-Corbas Lyon Métropole. C’est une décision qui a été prise il y a un an. Je voulais faire ça depuis longtemps, c’est quelque chose qui me plaît énormément. J’arrête sans regrets. J’ai rarement été aussi motivé que maintenant. J’ai réalisé un été incroyable et une de mes meilleures saisons. Depuis fin juillet, je termine souvent dans le Top 5.

« CONTENT DE CES NEUF ANNÉES »

Quels sont tes meilleurs souvenirs ?
Il y en a plein. J’avais passé un super week-end au Championnat de France 2019 à la Haye-Fouassière. J’avais terminé 5e de la course en ligne et 4e du chrono, malheureusement au pied du podium, mais mon coéquipier Romain Bacon avait gagné. Toujours en 2019, mon podium au Tour d’Eure-et-Loir après 170 km d’échappée le dernier jour est aussi un super souvenir. Je retiens également la victoire au chrono par équipes de la Coupe de France 2021 avec le VC Rouen 76. Ma première victoire en Élite au Grand Prix de Blangy 2021 après sept ans chez les amateurs est aussi un moment important. Globalement, j’ai croisé de super personnes que ce soit au CC Nogent-sur-Oise, au VC Rouen 76 et à Hexagone-Corbas Lyon Métropole. Bien sûr, y a eu des périodes un peu plus difficiles, ça fait partie du sport. Je suis content de ces neuf années.

Tu as été Champion de France Juniors de cyclo-cross. Puis tu as mis entre parenthèses cette discipline jusqu’à il y a deux ans où tu es retourné dans les labourés avec Ardennes CrossTeam. As-tu des regrets de ne pas t'y être consacré pendant un moment ?
Pas forcément. Après une ou deux saisons en Espoir, c’était mon choix d’arrêter le cyclo-cross pour me consacrer sur la route et ça a bien marché. Il y a deux ans, j’ai eu l’opportunité de reprendre le cross au sein d’Ardennes CrossTeam. C’était quelque chose auquel je pensais. Je connais les moyens que ça demande et l’investissement. Même si je n’attendais pas forcément ces performances, j’ai pris énormément de plaisir. J’ai quand même obtenu quelques Top 10 en Coupe de France, c’était déjà super et j’ai pu reprendre un dossard en Coupe du Monde à Coxyde. J’ai passé deux beaux hivers, ça m’a fait du bien pour préparer la route et pour changer de la prépa hivernale classique.

« L’ECYCLING ME DONNE DE PETITS OBJECTIFS »

Vas-tu continuer l’ECycling cet hiver ?
J’ai découvert ça tardivement début 2021 avec la structure Hexagone. Ça se développe vraiment bien. J’ai terminé 16e au Mondial, ce n’était pas trop mal même si j’espérais mieux. Dans la mesure du possible, je vais continuer à être présent sur les courses si j’arrive à garder une bonne condition possible. C’est une discipline que j’adore. Les résultats sont très bons pour le moment pour moi. Dans un premier temps, j’aurai toujours besoin de courir même si j’arrête la route. Depuis tout petit, je suis dans le vélo où je m’épanouis complètement. L’ECycling me donne de petits objectifs, je vais essayer de faire ça bien.

Quelles seront tes dernières courses sur route en cette fin de saison ?
Samedi prochain, j’aurai Paris-Vierzon. Puis, je me rendrai au Bol d’Or et le Trophée des Champions. Ensuite, j’aimerais terminer à Paris-Connerré même si l’équipe ne s’y déplace pas. Je vais voir si je peux y aller de mon côté ou avec d’autres coureurs. Il faudra voir également comment récupère mon genou après ma chute lors de la première étape du Tour de Moselle (vendredi dernier, NDLR). C’est dommage, c’est le petit hic de cette fin de saison. Je tournais vraiment bien, j’espère que ça va s’arranger.

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