Des larmes, de la souffrance mais de bons souvenirs pour les Mexicaines

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Noe Alejandro Rodriguez affichait un large sourire lors du grand départ du Tour de l’Avenir Femmes. Et pour cause : la semaine précédente, il a vécu un rêve éveillé lors du récital de son protégé Isaac Del Toro sur l’épreuve masculine, le Mexicain remportant le classement général final au terme d’une ultime étape renversante. Pour la version féminine de l’épreuve révélatrice de talents, le sélectionneur n’était pas aussi ambitieux. Les filles étaient là pour prendre de l’expérience. Et les larmes de Valeria Leon Ordaz, après l’arrivée de l’étape-reine, vendredi, à Sainte-Foy-Tarentaise (Savoie), en disaient long sur l’état de fatigue physique et mentale de la jeune femme et la fierté de, simplement, terminer l’épreuve. “C’est un rêve qui devient réalité d’être là. C’était une vraie galère mais c’est aussi une fierté d’avoir terminé la course, pour cette première édition historique. C’est de l’expérience et de la motivation pour l’avenir”, se félicite l’athlète de 20 ans.

Vendredi, les Mexicaines ont dû avaler le Col des Saisies puis le Cormet de Roselend, avant de monter - encore - sur Villaroger. “Je n’arrêtais pas de me répéter qu’il ne fallait pas lâcher. Je voulais absolument me battre jusqu’au bout et terminer”, ajoute Valeria Leon Ordaz. Sa compatriote Romina Hinojosa Cruz a elle aussi beaucoup souffert. “C’était fou ! Tellement fou ! Mentalement, c’était le pire. Les montées étaient tellement longues… Ça demandait énormément d’efforts pour ne pas lâcher. Mais je suis très heureuse d’avoir pu vivre ça ici, en famille. Avec le soutien de toute l’équipe”, savoure celle qui était accompagnée de son père mais aussi de son grand-père, lequel s’occupait de la partie… communication de l’épreuve pour la sélection nationale. “C’était une opportunité unique. J’en suis très heureuse. Maintenant, on en sait beaucoup plus sur le niveau européen… Et c’est un sacré niveau !”, rigole-t-elle.

Meilleure représentante de la sélection hispanique, Katia Martinez Minarro promet avoir elle aussi emmagasiné un maximum d’expérience durant cinq jours. “C’était super dur, tant mentalement que physiquement. Ça demandait énormément de concentration pour toujours rester sur le vélo dans ce peloton très nerveux, ou dans les descentes longues et techniques. C’était compliqué du début à la fin. J’ai appris à souffrir beaucoup ! Être patiente, continuer d’y croire, ne pas se dire que c’est foutu…”. Malgré la souffrance, elle gardera de très bons souvenirs du premier Tour de l’Avenir au féminin. “C’était quand même du plaisir d’être là face aux meilleures mondiales, dans ces décors de rêve… Partager ça avec les filles, se soutenir les unes les autres, c’était top”. Pour imiter Isaac Del Toro, il faudra en revanche patienter. “Il a été exceptionnel ! Il a mis le Mexique sur la carte du vélo. C’était impressionnant. On n’a pas pu faire aussi bien mais pourquoi pas à l’avenir (rire)”



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