Julie Michaux a appris à rouler sans les jambes

Crédit photo DirectVelo

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Julie Michaux s'est fait peur. Elle est arrivée à Anadia à la mi-juillet, pleine de confiance, pour disputer le Championnat d'Europe Espoirs. Finaliste l'an dernier en vitesse, elle n'a pas vu les demies cette fois-ci. "Je suis venue en pensant avoir assez de fraîcheur et prendre du plaisir. J'étais censée faire quelques podiums mais au final, je me suis pris une claque", dit-elle à DirectVelo. Cette méforme la fait douter au point d'appeler Grégory Baugé, son entraîneur national. "J'ai dit à Grégory, « je m'inquiète pour le Championnat du Monde, je suis cramée »".

Après quelques jours de repos, la représentante du Team Créteil Kronos commence à sentir les bienfaits de la surcompensation. Julie Michaux voit aussi le bon côté des choses.  "J'en retire du positif, ça me rajoute une course dans l'année car il n'y a que comme ça qu'on progresse. Sur la technique, j'ai aussi constaté du mieux. J'ai appris à rouler sans jambes". Sans les jambes mais avec la tête. "Je me pose souvent des questions, c'est ce qu'il ne faut pas faire, car quand on a une chose dans la tête il faut le faire direct sans se poser de questions. À Anadia, j'ai couru comme je l'ai décidé, je suis super contente d'avoir réussi à le faire et ce n'est pas sur un Championnat du monde ou une Coupe des Nations qu'on peut essayer de le faire".

VIVEMENT LE KILOMÈTRE

Jeudi matin, Julie Michaux débutera son Championnat du Monde avec la vitesse par équipes, entre Marie-Divine Kouamé et Mathilde Gros. Au printemps, le trio a battu les Britanniques pour la 3e place de la Coupe des Nations au Caire. "On a énormément progressé. On est une équipe très jeune, même si j'ai la chance d'être entourée de deux Championnes du Monde. Mais pour moi ce n'est pas évident justement", admet-elle. À son niveau, c'est dans la technique qu'elle ressent le plus de progrès. "Au début, je n'arrivais pas à raccrocher Marie sur le premier tour, maintenant je suis dans sa roue, comme ça quand elle s'écarte, mon temps additionné n'est pas trop élevé. Maintenant c'est mon deuxième tour qu'il faut améliorer".

En vitesse par équipes, sa course s'arrête au bout de 500 mètres. Elle pratique également le 500 mètres départ arrêté mais elle est impatiente que le kilomètre le remplace pour les Femmes après les Jeux de 2024 (lire ici). "Je suis pressée d'être au kilomètre car je n'ai pas des qualités d'explosivité de démarreuse, je suis plus dans la durée. J'en ai déjà fait à l'entraînement. C'est très, très dur mais j'aime bien avoir mal aux jambes". Avec la borne, elle sera servie.

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