St-Michel-Mavic-Auber 93 : « On y croyait »

Crédit photo Christophe DAGUE / DirectVelo

Crédit photo Christophe DAGUE / DirectVelo

La formation St-Michel-Mavic-Auber 93 était présente sur la Ronde de Mouscron (1.1), en Belgique, ce lundi, avec à la clef un fond de Top 10 pour la Canadienne Simone Boilard (voir classement). Au sein de la Conti francilienne, beaucoup avaient encore en tête les émotions vécues 48h plus tôt lorsque Marion Borras était en première position à une centaine de mètres de l’arrivée de Paris-Roubaix, pour ce qui aurait pu être un immense moment dans toute l’histoire de la formation de Stéphane Javalet, femmes et hommes confondus. “Ça a été beaucoup d’émotions !”, relatait à chaud, pour DirectVelo, Charlotte Bravard, samedi après-midi.

« ON ÉTAIT SURPRIS »

Lorsque la directrice sportive a vu Marion Borras prendre part à cette échappée d’une petite vingtaine d’éléments, elle a rapidement compris qu’il pouvait se passer quelque chose. “On savait que ça pouvait aller loin. Marion (Borras) et Célia (Le Mouël) étaient désignées pour prendre la première échappée. Sur sa première course de l’année il y a quelques jours (au Grand Prix de l’Escaut, NDLR), on a vite vu que Marion Borras était très forte. Quand on a vu que ce gros groupe prenait beaucoup de temps, on s’est dit qu’il fallait tenter de jouer le coup à fond. Avec 5’30” d’avance, on y croyait. En plus, il y avait des secteurs un peu humides où il pouvait y avoir du mouvement et des chutes à l’arrière. Et c’est ce qu’il s’est passé”.

L’ancienne Championne de France Élites a tout de même eu peur que sa carte maîtresse du jour perde tout sur une crevaison, qui a un temps semblé éliminer Marion Borras de la course à la victoire. “Elle a été très forte car quand elle a crevé, elle est repartie à plus de 40 secondes de la tête de course. Et pourtant, elle est vite revenue ! Quand elle est passée devant la voiture, on était surpris. On s’est dit qu’elle était revenue à une vitesse…”

« ELLE A BIEN JOUÉ LE COUP »

Pendant ce temps, les autres filles de l’équipe qui auraient pu espérer un bon résultat n’ont pas été en réussite. “Roxane (Fournier) est tombée avant le premier secteur, elle était dans la grosse chute… Elle pouvait espérer revenir mais elle a ensuite crevé et là, on a su que c’était mort pour elle. Simone (Boilard) était forte mais elle ne se sentait pas très bien sur les pavés. Margot (Pompanon) revient de Covid et pourtant, elle n’a décroché que dans les derniers secteurs”, résume Charlotte Bravard.

En toute fin de course, alors que Marion Borras et les plus solides de ses compagnons de fugue résistent toujours au peloton, on se met à envisager le meilleur des scénarios possibles dans la voiture de St-Michel-Mavic Auber 93. Mais il faut finalement se contenter d’un Top 5 au terme du sprint final (voir classement). “Elle a bien joué le coup aussi sur le sprint en lançant de loin. C’est super, c’est plus que l’objectif fixé. Je m’étais dit que si on faisait entre 10 et 15 avec notre meilleur élément et qu’on mettait une autre fille dans les 25, ça aurait été vraiment une belle journée pour nous. Quant à Marion (relire son interview ici), il ne faut pas oublier que l’an dernier, elle était dans la DN Rhône-Alpes et qu’elle ne connaissait pratiquement pas le niveau UCI. Le WorldTour, encore moins. J’imagine qu’elle la première n’imaginait pas être capable de réussir ce qu’elle a fait là”.

Mots-clés