Médaillé de bronze des Championnats du Monde deux semaines après avoir remporté la manche de Coupe du Monde de Benidorm, Yordi Corsus marque encore davantage sa présence au sein de l’élite de la catégorie Juniors. Ce pur produit des labourés est déjà en place dans la structure Juniors de Pauwels Sauzen-Bingoal. D’autres étapes attendent le Belge qui se positionne pour, un jour, rejoindre le contingent des professionnels de la discipline. Ce dimanche, il s’est confié à DirectVelo.

DirectVelo : Que ressens-tu après ce Mondial ?
Yordi Corsus : C’est le plus beau moment de ma carrière. Je suis très heureux. Une 3e place, c’est très beau. Tout le monde court pour gagner, mais je savais que ce serait difficile contre Léo Bisiaux. Je m’étais dit que si j’arrivais à le battre, alors, j’aurais de grandes chances de devenir Champion du Monde. Je savais qu’il allait rendre la course difficile le plus rapidement possible. C’est ce qu’il a fait. À la fin du deuxième tour, il a placé une accélération et je n’ai pas pu le suivre.

Tu avais pourtant pris un très bon départ...
Ce n’est pourtant pas dans mon habitude de prendre un bon départ. Finalement, je ne suis pas persuadé que c’était une bonne idée. J’aurais peut-être dû rester un peu plus dans les roues, mais ça fait partie de l’apprentissage.

Tu étais un de ceux qui passaient le mieux les planches...
À mes yeux, elles devaient être décisives, et j’arrive bien à les sauter. Grâce à elles, j’ai même pu prendre un petit avantage sur les autres, mais Léo Bisiaux est rapidement revenu. Puis, encore, dans le dernier tour, c’est grâce aux planches que j’ai sécurisé ma 3e place.

« SPÉCIFIQUEMENT UN CYCLOCROSSMAN »

Es-tu content de ta saison ?
Je suis très satisfait de cet hiver dans les labourés. J’ai gagné onze courses. Cette médaille de bronze vient parfaitement compléter le reste de la saison. Je vais continuer jusqu’au bout, à la fin du mois. Ce n’est qu’après que j’observerai un peu de repos afin de me préparer pour la période de la route.

Quelle est ta relation avec la route ?
Je suis spécifiquement un cyclocrossman. La route n’est qu’une préparation à l’hiver. Avant, je n’aimais vraiment pas. Je n’y prenais pas de plaisir. Maintenant, ça va mieux. Je n’ai pas encore défini mon programme. Mais je pourrais peut-être aussi faire un peu de VTT. Pourquoi ne pas tenter de me préparer pour les Championnats de Belgique en juillet ? 

L’hiver prochain, tu vas rejoindre les Espoirs. Avec quelles ambitions ?
Ce sera plus difficile que ce que j’ai connu jusqu’à présent en Juniors. J’espère déjà intégrer le club des dix meilleurs Espoirs. L’an prochain, je vais préparer ma saison un peu différemment. Il sera important d’atteindre ma meilleure forme aux moments convenus. Être moins bien sur les cross moins importants, mais, par contre, être mieux lors des grands moments du calendrier. Cette année, je n’ai pas pu suivre un programme incluant un ou plusieurs pics de forme. À Tabor, je suis tombé et ça a conditionné le reste de ma saison.