Paul Hennequin : « Sur la bonne voie »

Crédit photo Aurélien Regnoult - DirectVelo

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Paul Hennequin voit la vie en Bleu. Le coureur de Nice Métropole Côte d’Azur a été appelé pour la première fois de sa carrière en équipe de France. C’était début janvier lors du stage à la neige du côté d’Aussois, en Haute-Maurienne (Savoie). “C’est une surprise, appréciait-il au micro de DirectVelo lors de ce rassemblement. Être sélectionné n’est pas anodin. On porte le maillot de son pays. C’est assez fort. C’est une source de motivation supplémentaire pour s’entraîner et être performant".

« J’AVAIS DES DOUTES »

Il y a un an, au moment où son équipe a fait le grand saut de la N2 au statut Continental, le Girondin d’origine n’était pas le néo-professionnel avec le plus de références chez les Amateurs (voir sa fiche DirectVelo). “Avant de commencer, ça fait peur. Il y avait de l’appréhension. Clairement, j’avais des doutes. Au début, ils n’ont pas forcément été effacés”. Surpris par le niveau, il reconnaît avoir pris une claque les premières semaines. “Je ne pensais pas qu’il y aurait autant de différence, notamment dans les côtes. Dans ces cas-là, soit ça te décourage, soit ça te pousse à te surpasser”.

Le coureur qui a fêté ses 20 ans en décembre dernier a choisi la seconde option. “J’ai redoublé d’efforts, ça a plus ou moins payé”. Il a notamment beaucoup travaillé pour gagner de la force sur le plat. “Sur les premières courses, j’avais du mal quand le peloton accélérait. Je subissais beaucoup. Le fait d’avoir enchaîné les courses et de l’avoir travaillé à l’entraînement, avec du derrière-scooter, m’a permis de progresser et d'avoir plus de puissance”.

« BEAU ET GRATIFIANT »

Au fil des courses, il a également gagné de l’expérience et a ainsi effacé des erreurs qu’il a pu commettre. “Quand on arrive, on ne connaît pas forcément bien les courses. J’ai disputé plusieurs manches de la Coupe de France où les autres avaient des repères. J’ai pu faire des erreurs d’appréciation. Parfois, je pensais avoir le temps de remonter alors que ce n’était pas le cas et c’était déjà joué. Ce sont des erreurs qui peuvent priver d’un petit résultat ou d’un coup de main à l’équipe”.

Avec le recul, il dresse un “bilan positif” de cette première saison chez les professionnels. “Ça a été une belle découverte, ça m’a plu. Ma deuxième année devrait mieux se passer. J’ai envie de faire mieux”, confie le puncheur classé 13e d’une étape des 4 Jours de Dunkerque (2.Pro) et 14e d’une étape du Tour Poitou-Charentes (2.1). Il se veut optimiste avant de reprendre la semaine prochaine à l’Étoile de Bessèges (2.1). “Je sais que j’ai encore des progrès à faire mais je suis sur la bonne voie. Je partirai cette saison avec plus d’aplomb et de confiance”. Et avec de la fierté. “C’est allé vite pour moi. C’est beau et gratifiant d’être chez les pros à cet âge-là”.

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