Sten Van Gucht s'est imaginé remporter la deuxième étape des 4 Jours des As-en-Provence. Présent dans l'imposant groupe de tête une longue partie de la journée, le Belge a finalement été piégé dans les cinq derniers kilomètres par l'attaque de deux coureurs qui se sont disputés l'étape. Et a ainsi dû se contenter de régler le groupe de contre (voir classement).

Pas de regrets, malgré tout, pour le coureur de Bourg-en-Bresse AC, qui considère avoir fait le travail. "On en avait parlé avec Mathias (Piron). Au moment où c'est sorti mais avant aussi. On considérait que ce n'était pas à nous d'y aller si ça sortait en fin de course, mais plutôt à ceux qui étaient les mieux placés au général, à savoir les mecs de Villefranche, de Dijon et de Saint-Étienne. Nous, on n'était que deux", rappelait-il pour DirectVelo juste après l'étape. "Si on avait ramené le groupe nous-mêmes, je n'aurais plus eu personne pour lancer le sprint et on aurait roulé pour les autres... Alors que Villefranche avait trois mecs dont deux placés au général, Saint-Étienne avait aussi deux mecs placés et les coureurs du SCO Dijon n'ont pas roulé de la journée, donc ils devaient bien jouer l'étape... Ils n'ont pas roulé, je ne sais pas pourquoi...", insiste-t-il.

« LES AUTRES N’ONT PAS PRIS LEURS RESPONSABILITÉS »

Cette situation ne l'a donc pas empêché d'aller décrocher un podium d'étape. "Tant pis, on a sprinté pour la 3e place. Je suis forcément un peu déçu mais en fait, surtout du fait que les autres n'ont pas pris leurs responsabilités dans le final. De notre côté, je ne pense pas que l'on ait fait d'erreur. Il faut donc accepter ce résultat". Surtout, Sten Van Gucht reste ambitieux pour la dernière étape de ce dimanche. Avec le général en tête. "C'est pour ça qu'on a roulé hier (vendredi), pour garder tout le monde dans le jeu même si Emile (Brenans) était devant. On pensait au classement général. Au final, avec les bonifs, je ne suis pas si loin. Le fait que ce soit Charvieu qui prenne le maillot n'est pas l'idéal pour nous car ils ont une équipe solide. On a vu ces dernières années qu'il est difficile de faire la différence sur cette dernière étape, qui se termine souvent assez groupée. Mais ça ne veut pas dire qu'on ne va rien tenter...".

Pour sa cinquième participation consécutive à l'épreuve, il connaît désormais les routes bucco-rhodaniennes par cœur ou presque. Un avantage ? "C'est toujours un avantage de connaître les routes. Si on attend le final, ce sera trop tard. Ces deux dernières années, je l'ai vu. Si on veut renverser le classement général, il faudra sûrement anticiper. Ce sera sûrement encore une course de mouvement, en tout cas je l'espère. Il y aura peut-être moyen de piéger Charvieu mais pas si on attend le dernier tour. C'est vrai aussi pour les autres équipes”.