L’air de rien, Greta Richioud réalise un début de Tour féminin de l’Ardèche (2.1) solide. 9e, 11e puis 10e des trois premières étapes, l’Ardéchoise répond présent tous les jours sur son épreuve de cœur. “C’est vrai que je suis régulière pour le moment mais je préfère prendre la course au jour le jour et on verra bien ce que ça peut donner sur les prochaines étapes. Des étapes difficiles vont arriver. Ce sera peut-être un peu trop dur pour moi sur la fin”, prévient tout de même, prudente, la sociétaire du Team Arkéa auprès de DirectVelo.

Lors de la troisième étape, vallonnée, les filles de la Conti bretonne ne sont pas parvenues à mettre une représentante dans la bonne échappée, mais Greta Richioud et Morgane Coston étaient en revanche bien là dans le premier maigre peloton d’une quinzaine d’unités qui a coupé la ligne une trentaine de secondes après la lauréate (voir classement). “On avait prévu que ce serait difficile, surtout avec les deux bosses qui se sont enchaînées en milieu de course. On ne pensait pas que ça partirait aussi tôt, par contre. Et surtout, on pensait que la Movistar allait contrôler derrière mais elles ont attendu que le second groupe nous rattrape, c’était un peu bizarre. Elles ont roulé dans le final mais c’était un peu tard”. 

« CE N’ÉTAIT PAS À NOUS DE NOUS METTRE DANS LE MAL »

Pour sa part, Greta Richioud n’a pas compté ses coups de pédale. Du moins, pendant un temps. “On a essayé de collaborer, nous aussi, mais ce n’était pas suffisant. La sprinteuse de la BePink (Silvia Zanardi, NDLR) était toute seule et Auber ne roulait pas. C’était un peu décousu. Mais à dix bornes de l’arrivée, on s’est relevées car on restait à 25 secondes et les autres filles passaient un relais sur deux… Ce n’était pas à nous de nous mettre dans le mal, à deux, pour péter à cinq bornes de l’arrivée… Ce n’était pas intéressant. Tant pis, on prend 30 secondes au général mais de grosses étapes arrivent et je pense que 30 secondes, pour Morgane (Coston), ce n’est pas énorme”.

Lors des deux premières journées, l’athlète de 25 ans était allée faire le sprint. Et donc décrocher deux accessits. “Quand on se refait le sprint, on se dit qu’on aurait pu se placer différemment ou lancer avant. Mais avec des si, on gagnerait toutes les courses. Je n’ai pas de regrets, je pense être à peu près à ma place. Au sprint, il y a de belles choses à faire mais les trois premières places sont compliquées à aller chercher. Je pense qu’un Top 5 sur une étape est jouable”.