Léo Danès : « Faire en sorte que ce soit bien mieux »

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

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Léo Danès a passé une bonne partie du Tour du Doubs (1.1) en éclaireur, ce dimanche, lors de de cette quatorzième manche de la Coupe de France Pro. “On était trois désignés pour prendre la première échappée. C’était l’occasion de passer la journée à l’avant et, éventuellement, de servir de point d’appui pour les gars. Finalement, je n’ai pas servi à grand-chose vu le scénario de la course mais c’est toujours bien pour l’équipe d’avoir quelqu’un à l’avant, sur une course qui ne me convenait pas forcément sur le papier”.

Le néo-pro du Team U Nantes Atlantique se félicite de la bonne entente qui a régné à l’avant. “Tout le monde a bien tourné. Chacun a fait ce qu’il avait à faire. Sur la fin, chacun a fait comme il a pu car ça devenait dur. Après la mi-course, Romain Grégoire et Pierre Rolland sont rentrés sur nous. On a pu refaire un petit bout de chemin devant avec ces deux renforts mais avec les bosses en fin de parcours, on savait que ça allait être compliqué d’aller beaucoup plus loin”.

Bien que le peloton ait laissé plus de neuf minutes de marge aux fuyards, le Breton admet ne jamais avoir véritablement eu le temps d’y croire ou d’imaginer un scénario favorable. “J’en avais justement discuté avec Valentin (Madouas) dans la semaine et il m’avait dit qu’une année, l’échappée avait eu plus de dix minutes d’avance au pied des bosses sans que ça n’aille au bout pour autant. Je ne me faisais pas trop d’illusions. C’était tellement usant que face à des gars frais à l’arrière, je savais que ça rentrerait facilement. Oui, c’était un beau matelas, mais ils savaient aussi ce qu’ils faisaient à l’arrière. Ce n’était pas à nous de gérer”.

« JE N’AIME PAS DEMANDER À CE QU’ON ROULE POUR MOI »

Dans les dernières minutes de course, ses coéquipiers Jordan Jégat et Axel Mariault ont joué les premiers rôles. Ils échouent finalement aux portes du Top 10 (voir classement). “Leur résultat fait vraiment plaisir. On a fait une journée complète, à l’image de ce qu’on peut faire actuellement. On sait qu’on n’est pas les meilleurs mais on essaie de saisir les opportunités et c’est ce que l’on fait, notamment en prenant des échappées”, se réjouit celui qui a remporté le classement de la montagne de ce Tour du Doubs.

En fin de saison, le coureur de 25 ans aura un calendrier très marqué du sigle de la Coupe de France avec, entre autres, des participations au Grand Prix d’Isbergues et à Paris-Bourges. Avec l’espoir de pouvoir, à son tour, jouer les premiers rôles dans le final de l’une de ces épreuves ? “J’aimerais bien mais je suis un coureur assez discret. Je n’aime pas demander à ce qu’on roule pour moi si je ne suis pas sûr de pouvoir faire un truc… Il y a peut-être des moments où il faudrait que je le fasse mais ce n’est pas évident, je n’ose pas trop me prononcer. On a d’autres bonnes cartes dans l’équipe. Il faut être clairvoyant, mais on ne sait jamais, on verra au fil des courses et des profils”.

S’il précise qu’il devrait “normalement” pouvoir continuer l’aventure à Nantes en 2023, Léo Danès sait qu’il devra faire mieux pour espérer faire carrière chez les pros, à long terme. “J’ai découvert, cette année. Je n’ai pas fait l’année que j’aurais souhaité mais je vais faire en sorte que ce soit bien mieux l’an prochain, pour que je puisse m’exprimer. Il y a plein de petits trucs sur lesquels j’espère progresser”

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