Michel Hessmann a tenu bon ce dimanche à l’occasion de la dernière étape du Tour de l’Avenir. L’Allemand de 21 ans a conservé sa place sur le podium (voir classement). “C’est incroyable ! Je n’aurais jamais imaginé et cru que c’était possible. Je suis vraiment surpris !“, s’exclame au micro de DirectVelo l’habituel pensionnaire de Jumbo-Visma.

L’Espoir 3 a géré à sa façon le dernier gros morceau de l’épreuve avec la très longue montée du col de l’Iseran. “Je le connais bien car nous avons couru ici l’an passé et j’ai effectué un stage en altitude à Tignes avec mon équipe. Je savais qu’à la fin, c’était pentu mais il restait encore beaucoup de chemin. Comme la veille, lorsque ça a attaqué, j’ai roulé à mon propre tempo. Johannes (Staune-Mittet) et Cian (Uijtdebroeks) allaient très vite. Tu peux te mettre dans le rouge et exploser comme c’est en altitude. J’ai roulé à 98 %, j’ai gardé un peu d’énergie. Ce n’était pas un problème que je sois un peu distancé au sommet“.

« HÂTE D’EN APPRENDRE PLUS SUR MOI-MÊME »

Il a pu rentrer à la bascule. “Je sais que je peux aller vite dans la descente. Ça ne coûte pas d’énergie. J’étais vraiment en contrôle. C’était une bonne décision“. Ensuite, il n’a rien cédé dans l’ultime difficulté, la montée de 4,9 kilomètres vers Villaroger (Savoie). “Tout le monde avait un coéquipier à l’avant. Je savais que je n’allais lâcher personne devant moi au général. L’écart n’aurait pas été assez conséquent. En plus, les Belges imprimaient un bon tempo et tu ne pouvais pas vraiment attaquer. J’ai donné mes dernières forces dans les 500 derniers mètres. Je suis content que la course soit finie car ça a été une dure semaine“.

Désormais, Michel Hessmann va pouvoir profiter d’une semaine de repos chez lui à Fribourg. “Ensuite, j’espère que j’irai au Championnat du Monde“. Début octobre, il prendra part au Sparkassen Münsterland Giro (1.Pro). “C’est à dix kilomètres de mon lieu de naissance. C’est un grand moment de ma saison“. L’an prochain, pour sa deuxième saison dans la WorldTeam Jumbo-Visma, il espère en savoir davantage sur son profil en prenant part à plus de courses professionnelles. “Il faut que je définisse quel type de coureur je suis. Comme je l’avais dit après le chrono par équipes du Tour de l’Avenir, je n’avais aucune idée de ce que je pouvais faire dans la montagne. On verra, j’ai hâte d’en apprendre plus sur moi-même“.