Romain Grégoire : « Il faut savoir s’en satisfaire »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Les favoris du Championnat de France Espoirs se sont marqués et ont fini par s’enterrer. Une situation qui n’a pas empêché Romain Grégoire de décrocher une place sur le podium, sur le circuit normand de Saint-Martin-de-Landelles (voir classement), à l'occasion du Championnat de France Espoirs sur route. DirectVelo s’est entretenu avec le coureur du Comité de Bourgogne-Franche-Comté, futur membre de la WorldTeam Groupama-FDJ, au terme de l’épreuve. Entretien. 

DirectVelo : Te voilà une nouvelle fois sur un podium, mais pas sur la plus haute marche. Quel est ton sentiment après cette médaille de bronze ?
Romain Grégoire : Je ne sais pas, c’est mitigé. Forcément, je ne venais pas pour finir 3e. Mais c’est comme ça, il faut savoir s’en satisfaire. Je n’ai pas tellement de regret à avoir, les deux premiers étaient très forts, ils sont sortis au bon moment quand nous nous sommes regardés. Ce n’était pas une bonne idée, mais si on voulait la gagner, il fallait forcer Alex (Baudin, 4e) et Ewen (Costiou, 6e)... Ils étaient les plus forts sur le papier. Forcément, je ne peux pas m’en satisfaire mais c’est déjà bien vu les circonstances.

« MON INSTINCT DE COMPÉTITEUR A REPRIS LE DESSUS »

Il y a, en effet, eu un gros marquage entre les favoris…
C’est clair, toute la course on s’est couru après, dès le départ. On savait qu’il fallait faire attention aux coureurs qui allaient en profiter. Ils ont parfaitement joué le coup en sortant au bon moment et en plus ils étaient très forts.

Quelle était ta stratégie, et celle du comité ?
On a longtemps été deux avec Pierre Gautherat, qui s’est sacrifié après avoir fait un super boulot. Après, on s’est vite retrouvés en un contre un avec Ewen (Costiou). Puis avec Alex (Baudin) sur le porte-bagages. On s’est relayés avec Ewen sans vraiment y croire donc forcément, ça ne peut pas le faire dans ces conditions-là. À un tour de l’arrivée, quand il y avait 1’15’’ de retard, on a compris qu’on ne pouvait plus vraiment y croire. Honnêtement, à ce moment-là, je ne roulais même pas pour la troisième place mais juste pour en terminer. Finalement, mon instinct de compétiteur a repris le dessus dans les derniers kilomètres pour aller chercher le podium.

Comment as-tu négocié ce final ?
J’ai mis une mine dans le dernier pétard de la Pigeonnière. Je suis sorti avec Alex puis Ewen est rentré. On a même eu un regroupement général sous la flamme rouge mais je restais confiant pour le sprint, c’est pour ça que j’ai retardé mon effort le plus possible.

« ÇA NE CHANGE RIEN DU TOUT »

Après ta chute lors du Tour Alsace, où en étais-tu physiquement ?
Entre la chute et la méforme là-bas, je n’étais vraiment pas bien au niveau des sensations. Là je me rassure, je suis sur le bon chemin. D’ici une semaine au Tour de l’Avenir, je pourrai être en grande condition donc c’est le gros point positif de la journée.

Cours-tu différemment maintenant que tu es officiellement un coureur de la WorldTeam Groupama-FDJ pour 2023 ?
Non, ça ne change rien du tout. Je n’ai jamais couru après un contrat. Je cours juste pour gagner. Aujourd’hui (mercredi), il y avait une course au maillot et je voulais juste ce maillot. Ça n'a rien changé à mon état d’esprit. Par contre, j’étais observé. Mais Mathis (Le Berre), Alex et Ewen aussi. Tous ceux qui ont déjà un contrat en WorldTour pour l’an prochain étaient observés, ça fait partie du jeu. C’était déjà pareil l’an dernier en Juniors même si j’avais su m’en défaire. Cette année, il y en a deux qui ont été plus malins.

Tu as choisi de rester fidèle à la Groupama-FDJ malgré d’autres propositions…
Je suis bien à la FDJ, dans un environnement qui me plaît. Tout le monde me met dans les meilleures conditions et me fait confiance. On ne change pas une équipe qui gagne, c’était le choix logique.

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