Axel Laurance, un profil « à la Biniam Girmay »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Axel Laurance a collectionné les podiums lors du dernier Tour de Wallonie. 3e à Rochefort le lundi, il termine encore 3e le dernier jour derrière Jan Bakelants (Intermarché-Wanty Gobert) et Robert Stannard (Alpecin-Deceuninck), le vainqueur final (voir les classements). "Il y a toujours une différence entre faire un podium et faire un Top 10, commente-t-il pour DirectVelo. Aller chercher deux podiums c'est top, surtout pour une course de reprise avec un niveau WorldTour car ça roulait vite tous les jours. Aujourd'hui (mercredi), ça roulait à bloc toute la journée, on a senti que tout le monde était cuit, moi aussi".

Le néo-pro de B&B Hôtels-KTM a vécu cette dernière étape des pavés dans le sillage de Quentin Jauregui. "Il m'a replacé toute la journée. Dans le dernier secteur, il m'a dit « je te mets dans les premières positions et je te laisse faire ». Aux 500 m, Bakelants y va. J'étais dans la roue d'un Intermarché qui a fait la cassure. J'attendais que ça revienne à ma droite pour pouvoir reprendre une roue. À ce moment-là j'ai vu un Alpecin et je n'ai pas hésité. Mais j'étais un peu court pour aller chercher Stannard".

« QUAND LES SPRINTEURS ARRIVENT CRAMÉS, JE PEUX FAIRE DE BONS SPRINTS »

Le Breton fait donc des résultats, et pourtant. "Je ne me sens pas en condition extraordinaire, alors faire des podiums c'est bien. Le jour où j'aurai de très grandes sensations, je serai capable d'aller chercher la gagne, ça me motive pour la suite". Il sent qu'il a élevé son niveau de base. "Je sens que j'ai passé un cap depuis le mois de juin. J'ai travaillé cette année la PMA, les efforts de 4-5 minutes, parce que c'est mon point fort. Avec Jimmy Turgis, mon entraîneur, on a voulu le privilégier et on a délaissé un peu le travail au seuil, la montagne. Je sens que ça porte ses fruits dans les bosses assez courtes". Conséquence, il peut jouer sa carte dans un peloton limé par une course dure. "Quand les sprinteurs arrivent un peu cramés comme au Tour de Wallonie, je peux faire de bons sprints car j'ai une bonne explosivité, je joue là-dessus. En revanche c'est plus compliqué dans les sprints où ça roule à 70 km/h car je manque un peu de force encore". Avec ses qualités, Axel Laurance se voit un profil "à la Biniam Girmay. Je passe vraiment bien les bosses. Dans les journées usantes, avec 50 mecs à l'arrivée, je sais que je suis capable de gagner. Il faut participer au sprint à chaque fois pour pouvoir espérer gagner un jour".

Le coureur de 21 ans n'oublie pas qu'il peut postuler à une sélection pour le Championnat du Monde Espoirs à Wollongong. "On en a discuté avec Pierre-Yves (Chatelon, l'entraîneur national, NDLR). Je lui ai dit que j'aimerais bien aller au Championnat du Monde, surtout que ça sera un parcours usant (voir ici). J'ai montré que j'étais capable de faire de beaux sprints, donc j'espère avoir marqué des points". Mais il sait qu'il n'est pas le seul candidat. "Il y a beaucoup de monde pour la sélection, Paul Penhoët, Hugo Page, Valentin Retailleau.... On est une bonne quinzaine à prétendre à faire la course. C'est à Pierre-Yves de faire les choix pour aller chercher un titre". Axel Laurance est prêt à se dévouer pour aider un équipier plus véloce pour aller prendre le maillot arc-en-ciel. "Du moment qu'il y a un gars qui est plus rapide que moi dans l'équipe et qui est toujours là à l'arrivée, il faut se sacrifier, il n'y a pas de problème là-dessus". Mais avant d'aller aux Antipodes, le Morbihannais aimerait bien participer à la Bretagne Classic le 28 août prochain. "C'est à 5 kilomètres de la maison !".

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