Anaïs Morichon dans le rouge

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Depuis le départ du Tour de France, Anaïs Morichon et Amandine Fouquenet avaient coché d’une grosse croix rouge la quatrième étape de l’épreuve, celle des chemins empierrés, de secteurs poussiéreux imprévisibles, où personne n’imaginait véritablement pouvoir gagner la course mais beaucoup avaient peur d’y abandonner toute illusion pour un classement général. En tant que spécialistes du cyclo-cross, les deux athlètes du Team Arkéa comptaient se faire plaisir en terres auboises. Finalement, c’est Greta Richioud qui a réalisé la meilleure performance de la Conti bretonne ce mercredi (voir classement). De son côté, Anaïs Morichon n’est jamais parvenue à peser sur la course. “C'était très, très dur ! Je me sentais un peu fatiguée, au niveau des jambes ça n'allait pas trop. C'était la guerre pour se replacer dans le premier secteur et après on a fait le yo-yo…”.

Après avoir tenté de s’accrocher, la Haute-Viennoise s’est mis dans le rouge et n’est jamais parvenue à trouver un second souffle. “Dans les côtes, il fallait être très bien placées mais on était un peu à l'arrière, ça nous a mis dans le rouge. On s'est retrouvées à trois avec Greta (Richioud) et Morgane (Coston) et c'est à partir de là qu'on a fait le yo-yo, justement. On a pu revenir sur le groupe de devant et ça s'est enchaîné avec les autres secteurs, mais on était déjà dans le rouge…”, insistait-elle auprès de DirectVelo au moment de regagner son bus. Malgré tout, l’athlète de 22 ans promet avoir “pris du plaisir” sur cette étape. “C’est quelque chose que j’adore, ces chemins, même si je n’étais pas au meilleur de ma forme. J’étais à l’aise sur ces portions et c’est ce que je veux retenir”.

Depuis quatre jours, Anaïs Morichon sent bien qu’une marche importante la sépare des meilleures mondiales. “C'est très dur, il y a un énorme niveau. Ce Tour, les filles l'ont vraiment préparé, elles sont au top de leur forme. Ce n'est pas trop mon cas, je ressens un peu de fatigue alors j'essaie de m'accrocher comme je peux. On veut montrer qu’on est là”. Régulière tout au long de la saison, avec des Top 10 sur le Tour de Bretagne, sur le Grand Prix du Morbihan et au Tour de Thuringe en mai, au Championnat de France chrono en juin puis au Tour de Belgique en juillet - juste avant le Tour de France -, Anaïs Morichon n’arriverait-elle finalement pas en bout de course ? “Je pense que c'est dû à l'enchaînement des compétitions, ça m'a mis dans le rouge. Il n'y a plus qu'à récupérer pour la fin du Tour parce que ça va être très dur dans les cols”. Pour terminer ce Tour de France sur une bonne note, elle aimerait désormais pouvoir prendre une échappée lors d’une des quatre dernières étapes à venir. “Ça me tient quand même à cœur mais il faut y arriver ! Parce que les filles ne laissent pas partir comme ça… Mais on va tout faire pour y arriver”.

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