Evita Muzic : « J’ai pu jouer avec ça »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Evita Muzic a mis le nez à la fenêtre ce mercredi sur la quatrième étape du Tour de France Femmes by Zwift (2.WWT). Derrière Marlen Reusser, la sociétaire de la FDJ-Suez-Futuroscope est sortie en contre à douze kilomètres de l’arrivée située à Bar-sur-Aube. Au sprint, elle n’a pas tremblé face Alena Amialiusik (Canyon // SRAM Racing) et Veronica Ewers (EF Education-TIBCO-SVB) pour s’offrir une belle 2e place. La Jurasienne est revenue sur sa journée au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Te voilà 2e d’une étape du Tour de France…
Evita Muzic : C’est dommage de ne pas arriver pour la gagne. Elle était très forte devant, j’ai donné tout ce que j’avais. À vrai dire, on ne la voyait même pas devant et je n’avais pas l’écart à l’oreillette. Comme on ne l’avait pas en visu, je me suis dit que ça allait être compliqué de revenir surtout qu’elle était partie depuis un bon moment. J’ai eu peur que ça rentre de l’arrière. À deux kilomètres de l'arrivée, on m’a dit que le peloton était à quinze secondes. Veronica Ewers joue le classement général alors elle a roulé jusqu'au bout pour prendre de l’avance. J’ai pu jouer avec ça pour finir sur le podium. Je suis contente d’être 2e.

Qu’as-tu pensé des chemins empierrés ?
Franchement, ça m’a plu. J’adore les chemins, ça m’a rappelé le cyclo-cross et les Strade Bianche, une course que j’aime. Avec les chemins, il y a de l’adrénaline en plus pendant l’étape. Il faut aussi avoir un peu de chance lors d’une journée comme celle-là. L’adresse du cyclo-cross me permet de moins taper sur les cailloux et d’être plus souple. Ça évite de crever… Je croise les doigts pour les prochaines Strade mais pour le moment je n’ai jamais eu le moindre problème sur les chemins. 

« DANS UNE BONNE DYNAMIQUE »

Le placement était important…
Aujourd’hui, le placement était hyper important. Hier, ça l’était à un seul moment, j’étais mal placée et c’était fini. Là, le placement était important en permanence. Il fallait rester lucide pour ne pas faire d’erreurs sur l’endroit où on met les roues. Ça frottait beaucoup. Il y avait des montées juste avant les chemins, ce n'était pas pour me déplaire. C’est nerveux sur le Tour, plus que sur les autres courses. La chute de Marta (Cavalli) m’a rappelé la mienne l’an passé alors je n’ai pas trop confiance sur le placement. J’arrive souvent mal placée au pied des bosses, heureusement qu’il me reste de la force pour remonter à chaque fois. Mais mine de rien je paie aussi ces efforts. J’ai vraiment hâte d'arriver dans les dernières étapes, avec les cols, sur des terrains que j’affectionne.

Après une deuxième étape difficile, lundi, l’équipe est repartie du bon pied...
Nous sommes dans une bonne dynamique. La victoire de Cecilie (Uttrup Ludwig) nous a enlevé beaucoup de pression. Maintenant, le Tour de l'équipe est réussi. Par ailleurs, ce qui est arrivé à Marta (Cavalli) nous a donné beaucoup de force. On se donne à 100% pour elle, pour l’équipe et les sponsors. Et ce n’est pas fini…

 

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