Jorgen Nordhagen : « Je réalise que j’arrive à tenir le coup »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Les Scandinaves ont souffert ce samedi. Dans la fournaise d’Anadia, Norvégiens et autres Danois ont eu beaucoup de mal à tenir la longueur, chez les féminines comme chez les hommes, et ce depuis les contre-la-montre du jeudi. Mais chez les Juniors Hommes, un coureur est parvenu à tirer son épingle du jeu. Jorgen Nordhagen, toujours très régulier (lire ici), s’est de nouveau illustré pour monter sur la deuxième marche du podium (voir classement). "Je suis très satisfait de la course que j’ai menée. Avec de telles conditions météo, je n’étais pas vraiment certain du scénario que l’on aurait, ni de la façon dont mon corps réagirait, mais ça s’est bien passé"

Un peu frustré par sa 10e place du contre-la-montre, le résident de Lillehammer n’a pas perdu pied sur la course en ligne. "J’attendais plus de choses du chrono mais j’étais quand même préparé pour cette course en ligne aussi. J’ai tenté de rester calme le plus longtemps possible, en prenant bien le temps de boire et de me rafraîchir. Après trois tours, j’ai commencé à bouger en suivant les coups, puis je me suis retrouvé devant". Dans un groupe d’une grosse quinzaine d’unités, il avait aussi son coéquipier Johannes Kulset. Mais c’est bien Jorgen Nordhagen qui a suivi le bon coup. Celui de Jan Christen et Léo Bisiaux, les mêmes qui sont montés sur le podium.

UN AIR DE TOUR DE FRANCE

Une fois à trois, il restait encore à se disputer le plus beau métal. Les deux principales montées du circuit ont fait le tri. "Jan (Christen) était très fort devant. J’ai essayé de le suivre le plus longtemps possible et de conserver un peu d’énergie pour la fin de course. Dans la montée la plus longue, on a lâché le Français (Léo Bisiaux, NDLR) puis dans la dernière montée, à trois bornes de l’arrivée, c’est moi qui ai craqué". Le Norvégien a pourtant bien tenté de jouer son va-tout, mais Jan Christen était au-dessus du lot ce samedi après-midi. Les positions étaient alors figées. "Je me suis concentré sur le fait de pouvoir conserver la médaille d’argent sur les dernières minutes".

Désormais, le Junior 1 sait qu’il est capable de maitriser les conditions extrêmes. "Cette chaleur, c’était pénible pour tout le monde. J’ai d’ailleurs vu certains favoris être lâchés très tôt. Je suis content de la façon dont j’ai pu gérer. Je réalise que j’arrive à tenir le coup dans ces conditions". Il le faudra peut-être, la semaine prochaine, à l’Ain Bugey Valromey Tour, où les températures risquent d’être assez hautes. "Ce sera encore l’occasion de se tester en montagne. Ce sera sans doute la course la plus dure que je vais disputer cette année". Et ce sera un baptême. "Je ne connais rien de ces montagnes pour le moment, mis à part ce que j’en vois sur le Tour de France, plaisante Jorgen Nordhagen. Alors ce sera une découverte".

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