Duarte Marivoet Scholiers : « C’est vraiment douloureux »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Il a longtemps été sur le podium provisoire, mais la journée à Anadia s’est achevée dans la détresse et les larmes pour Duarte Marivoet Scholiers. Privé d’une médaille européenne sur le contre-la-montre pour moins d’une seconde (voir classement), le Belge peste la tête dans les bras, inconsolable malgré les tentatives de son entourage. "Évidemment, faire ce résultat-là en tant que J1 pourrait être quelque chose de très satisfaisant. Mais lorsque c’est en terminant à moins d’une seconde du podium, c’est dur. Je ne sais pas trop quoi dire…", lâche-t-il avant de laisser à nouveau les larmes couler. Si c’était 20 secondes, je me serais dit qu’ils étaient simplement meilleurs mais pour une seconde, ça fait mal… Forcément, je me dis que j’aurais pu récupérer cette seconde un peu n’importe où sur le chrono".

Sa compétition s’est achevée un peu comme elle a commencé. Dans le dur. "Je me sentais très bien mais malheureusement, je me suis retrouvé particulièrement stressé au moment du départ. Je n’avais toujours pas de transpondeur à trois minutes du départ. Trois minutes ! Je me suis retrouvé sur la rampe de lancement à une minute du départ… sans mon vélo !". La détresse laisse place à la colère, avant que l’habituel sociétaire du Team Auto Eder ne retrouve ses esprits. "Ce n’est vraiment pas cool. Je n’avais jamais abordé un chrono stressé mais là… C’est dommage car avant ça, j’abordais ce chrono assez tranquillement". Comme d’autres avant lui, les contrôles se sont éternisés et ce mauvais stress lui a fait perdre les pédales. "Je crois qu’avec toute l’adrénaline qui a suivi ce stress, je suis parti trop fort… Mais vraiment, je suis tellement triste de rater le podium d’une seconde. C’est vraiment douloureux", insiste-t-il.

MOMENT DE GÊNE AVEC L’ÉQUIPE DE FRANCE

Un moment précis de son chrono peut expliquer ces quelques dixièmes qui le séparent de la médaille. "Cette seconde, elle est peut-être notamment au moment où j’ai rattrapé le coureur français (Titouan Fontaine, NDLR) et que la voiture de son équipe m’a gêné dans un virage. Je n’ai pas pu me remettre tout de suite en position aérodynamique. J’ai dû remettre les mains en bas du guidon pendant un moment. Mais bon, je ne suis pas le genre de gars à me plaindre ou râler après qui que ce soit pour une petite seconde", tempère-t-il néanmoins. Duarte Marivoet Scholiers, après plusieurs succès en contre-la-montre cette année, ne cachait pas ses ambitions au Portugal. "Je visais la victoire mais en même temps, avec de tels adversaires, je savais que ce serait difficile. Le niveau en Juniors est énorme, il y a de sacrés rouleurs chez les J2".

La spécialité a été cruelle avec lui ce jeudi, mais le Champion national de la discipline continuera de se développer en contre-la-montre. "C’est l’effort que je préfère. Je m’y débrouille bien et j’aime beaucoup ça. Quand tu peux obtenir de bons résultats, c’est vraiment un exercice super sympa". Il parvient à retrouver un peu de joie en évoquant son coéquipier, Jens Verbrugghe, sur la deuxième marche du podium. "Jens a fait un super boulot, c’est un super résultat, je suis très content pour lui qu’il décroche la médaille d’argent. De mon côté, je suis très déçu mais je vais continuer de travailler fort". Il aura encore la course en ligne, ce samedi après-midi, pour repartir avec le sourire. "Je n’y ai pas trop pensé encore, et je n’ai pas repéré le parcours car j’étais vraiment concentré sur le chrono. J’ai simplement vu le parcours en vidéo. J’essaierai d’être offensif", promet Duarte Marivoet Scholiers, qui espère bien lâcher quelques larmes, mais pour de bonnes raisons cette fois-ci. 

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