Sandrine Bideau : « À chaque fois, il me manque un petit truc »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Sandrine Bideau est toujours à la recherche d’une première médaille lors d’un Championnat de France. La sociétaire de St-Michel-Auber a fini juste en dehors du Top 5 samedi dernier à Cholet (voir classement). “Je suis quand même frustrée. Je sais qu’il ne me manque pas grand-chose pour être sur le podium. Le Championnat de France est toujours un objectif pour moi. À chaque fois, il me manque un petit truc“, avoue au micro de DirectVelo celle dont la meilleure performance est une 5e place en 2014 au Futuroscope.

La Francilienne de 33 ans est sortie en contre à trois tours de l’arrivée avec Margaux Vigié (Valcar-Travler & Service) et Morgane Coston (Arkéa Pro Cycling) derrière Jade Wiel (FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope) et Noémie Abgrall (Stade Rochelais Charente-Maritime). Le quinté s’est regroupé peu après. “C’était une belle échappée. Certaines filles ne voulaient pas trop rouler au début, donc ça a mis un peu de temps à s’organiser. On a eu presque deux minutes d’avance donc, dans ma tête, je me disais que ça pouvait aller au bout. Puis, c’est rentré de derrière avec Audrey (Cordon-Ragot) et Gladys (Verhulst)“.

« J’AI UN PEU PERDU MES MOYENS »

Les cartes ont alors été rebattues pour la citoyenne de Saint-Germain-lès-Corbeil (Essonne). “Pour moi, ça commençait à devenir un peu dur et je savais que ça allait se compliquer. Je n’ai rien lâché. Dans la dernière bosse, je savais que ça risquait d’attaquer, soit Gladys soit Audrey. C’est ce qu’il s’est passé : Audrey a attaqué suivie par Gladys. J’ai tout donné pour m’accrocher. Derrière le duo de tête, ce n’était pas simple avec les deux filles de la FDJ (Eugénie Duval et Jade Wiel, NDLR) qui ne voulaient pas trop collaborer“.

Elle a alors disputé le sprint pour la 3e place, sans réussite. “Je ne suis pas une très bonne sprinteuse, je ne sais jamais trop comment faire. J’étais trop cramée, j’ai un peu perdu mes moyens. Je pensais que ça allait lancer d’un peu plus loin, ça a lancé trop tard pour moi. Je savais qu’il fallait que je lance de loin. Je ne l’ai pas fait, je n’ai pas réussi à sprinter. Après, j’étais vraiment morte donc je ne sais pas si j’aurais pu faire mieux. Je peux quand même être fière de moi car les filles avec moi ne font que du vélo. Pour ma part, je travaille encore à côté“, reconnaît l’assistante administrative dans la comptabilité pour une boîte de technologie informatique.

« ON EN RÊVE DEPUIS LONGTEMPS »

St-Michel-Auber 93 est pour la première année en division Continentale mais Sandrine Bideau est bridée par son travail. “L’équipe a grandi. On fait de plus grosses courses et je ne peux pas les faire. Elles sont souvent en semaine, donc pour moi c’est difficile d’y participer. Je n’ai pas pu prendre part à toutes celles que je voulais. J’ai cinq semaines de congés. Il ne m’en reste quasiment plus. Je suis déjà en train d’en prendre sur l’année prochaine. Cette situation me frustre. Je me pose pas mal de questions. On verra par la suite ce qui s’offrira à moi“.

En attendant, elle a appris sa sélection pour le Tour de France avec Zwift la veille du Championnat de France. ”Il faudra forcément que je pose une semaine. Je vais travailler pour être en forme pour le Tour avec mon entraîneur Guillaume Judas. Je vais y aller avec l’envie de bien faire à chaque étape et de donner le maximum. On a notre Canadienne Simone Boilard qui pourra peut-être obtenir une place au général. On va surtout travailler autour d’elle. Le Tour de France, on en rêve depuis longtemps. J’ai vraiment hâte d’y être et j’espère qu’on pourra tirer notre épingle du jeu à chaque étape en faisant la course et en prenant des échappées. J’espère que ça pourra me sourire sur une étape“.

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