Niki Terpstra, une première à 38 ans

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Que s’est-il passé dans la tête de Niki Terpstra sous les coups de 15h, ce vendredi ? Alors que le départ de la très courte deuxième étape de la Route d’Occitanie (2.1) venait d’être donné depuis moins de cinq kilomètres sous un soleil de plomb - jusqu'à 41.5 degrés au plus chaud de la journée - et que tout le monde - au sein du peloton comme dans la bulle course qui l'entoure - se demandait ce qu’il allait bien pouvoir se passer durant cet après-midi pas comme les autres, le Néerlandais est passé à l’attaque. “Je ne l’avais pas imaginé ou préparé en amont. J’y suis juste allé, comme ça, en accélérant après la premier descente et je me suis retrouvé devant”, s’amuse l’expérimenté coureur de la TotalEnergies auprès de DirectVelo. En plein cagnard, au milieu des champs de blé aveyronnais, il s’est lancé dans un contre-la-montre en solitaire. “Le but initial était d’aider les gars de l’équipe avec la montée finale pour les replacer. Puis je me suis retrouvé devant et malheureusement, le vent était de face et il n’y avait pas de motos pour m’abriter”, sourit-il après coup, au pied du podium protocolaire.

Dans un premier temps, l’ancien lauréat du Tour des Flandres et de Paris-Roubaix a espéré avoir de l’aide. Mais la situation de course a rapidement convaincu l’athlète de 38 ans de poursuivre sa route tout seul. “Il y avait deux mecs derrière mais ils n’arrivaient pas à boucher le trou et le peloton était tout près d’eux. Je me suis dit que ça n’avait aucun intérêt de les attendre et ils ne m’auraient pas forcément été d’une grande aide”, indique-t-il en évoquant la première contre-attaque de Tristan Delacroix (Team Nice Métropole Côte d'Azur) et de Jasper Levi Pahlke (Bike Aid).

UN SOUTIEN TROP TARDIF ET INUTILE

Finalement, Niki Terpstra a vu son aventure à l’avant prendre fin à sept bornes du but, quelques instants seulement après que Ben Healy (EF Education-EasyPost) et Morne Van Niekerk (St-Michel-Auber 93) ne sont revenus sur lui. “Il n’y avait plus rien à espérer à ce moment-là et je n’ai pas pu m’appuyer sur leur aide”, ajoute celui qui s’est donc pratiquement lancé dans un exercice chronométré lors de cette journée caniculaire. “C’est le vélo, il n’y avait pas de tactique prévue mais l’occasion s’est présentée”. Après s’être totalement relevé dans le final, le spécialiste des Flandriennes a été mis à l’honneur lors du podium protocolaire d’après-course. L’occasion pour lui de saluer Roger Adria. “Tu as gagné au sprint ou en attaquant ?”, interrogeait le Néerlandais après l’arrivée, comme interpellé par le succès du coureur de la Kern Pharma. “En tout cas, franchement, chapeau !”, enchaînait-il.

Malgré ses dix-neuf longues saisons chez les pros, Niki Terpstra n’avait pas souvenir d’avoir connu une étape aussi courte sur une épreuve professionnelle. “C’est ma première fois sur une telle distance. J’avais connu une étape courte au Tour de Suisse mais cette fois-là, c’était à cause du mauvais temps”, se souvient-il. Le grand gaillard de 1,90 m s’est dit satisfait d'avoir vu l’étape être maintenue malgré des conditions particulières, après la décision préfectorale interdisant tout passage dans le département du Tarn (lire ici). “Les organisateurs ont fait de leur mieux. Ce n’était pas si mal et je ne me plains pas de cette situation”

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Niki TERPSTRA