Evita Muzic : « Une montée mythique »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Encore une affaire rondement menée pour la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope. Outre la victoire de Marta Cavalli, Evita Muzic s’est elle aussi invitée sur le podium de la première édition du Mont Ventoux Dénivelé Challenges (voir classement). "On a fait la course idéale. Il n'y avait pas d'oreillettes, en plus, donc c'était plus compliqué à gérer, mais on ne s'est jamais affolées, on a toujours bien communiqué. On avait Jade (Wiel) dans l'échappée, c'était parfait. Puis on a géré la montée pour mettre Marta dans les meilleures conditions. Je savais très bien qu'elle était capable de gagner et que dès qu'elle allait attaquer, ça allait être un peu chacun pour soi !". Et la Championne de France a vu juste. L’Italienne a porté son attaque et tout a explosé.

Evita Muzic n’a pu que constater la supériorité de sa coéquipière. "Au final, je n'ai pas pu faire grand-chose. Je savais très bien qu'elle allait attaquer, et j'ai vu qu'elle était une jambe au-dessus tout le monde. Mais j'ai essayé de suivre les attaques, comme celle de (Pauliena) Rooijakkers, je ne me suis pas fait de soucis pour Marta", sourit-elle. Seule légère ombre au tableau, sous le grand soleil de Provence : Clara Koppenburg s’est intercalée entre les deux filles de la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope. "À la fin je revenais, mais 2 ou 3 ça ne change pas grand-chose, je suis satisfaite quand même d'être sur le podium pour une de mes dernières courses en bleu-blanc-rouge. Surtout sur une belle course comme ça". Sur un terrain pas forcément inconnu. "J'ai regardé la dernière édition du Ventoux, je l'avais déjà fait plus jeune, je me souviens très bien de ce final, comment on peut gérer. Et puis le vent de dos a un peu aidé", rigole-t-elle. 

« ÇA VA FAIRE UN GROS BLOC »

Le Mont Ventoux, ou cette ascension qui a fait la légende de la petite reine. "C'est quand même une montée mythique, c'est cool d'avoir cette course au calendrier féminin maintenant. Je pensais qu'on allait monter par Bedoin mais au final même par Sault, la fin reste la même pour faire pas mal de différences. C’était magnifique tout le long, j'espère que ça va continuer avec de plus en plus d'équipes et de niveau". Et pourquoi pas changer de versant pour varier les plaisirs. "Ils ont peut-être voulu voir ce que ça donnait par Sault, mais pourquoi pas pour les années à venir par Bédoin ou même Malaucène, comme on l'avait fait au Tour de l'Ardèche, même si on n’allait pas jusqu’en haut". Cette première est une réussite pour Evita Muzic et le cyclisme féminin. "C'était retransmis, les gens voient que les filles peuvent aussi monter le Ventoux, il y a eu une belle course et un beau spectacle à la fin donc ça montre qu'on est capable d'en faire autant que les hommes".

Une telle arrivée de prestige reste une nouveauté pour les féminines. "Il y a rarement des arrivées au sommet après de longues montées. C'était moins compliqué à gérer par rapport à Bédoin, car il y avait quand même une partie plate avant Chalet Reynard. Je pense que dans les têtes, c'était à fond à partir du Chalet". À titre personnel, la lauréate de l’Alpes Grésivaudan Classic arrive dans les meilleures conditions pour les rendez-vous de l’été. "Je me suis bien rassurée sur les courses d'avant, je ne pensais pas faire des résultats au mois de mai, mais plutôt arriver en forme au Giro. Donc au final j'arrive pleine de confiance sur ces courses. Je remettrai mon maillot en jeu au Championnat de France, mais je dois avouer que le circuit est moins bien pour moi cette année... Le gros objectif, c'est le Tour, et le Giro en dernière rampe de lancement avant. Ça va faire un gros bloc !". Mais Evita Muzic commence bien.  

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Evita MUZIC