Romain Campistrous : « La boucle est bouclée »

Crédit photo Cloé Colinet - DirectVelo

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Romain Campistrous s’était mis d’accord avec Florent Castellarnau. “Hier (samedi), au Défi de Nore, on s’était entendu, Flo était le plus fort. Aujourd’hui, c’était pour moi”. Mais encore fallait-il avoir les jambes pour s’imposer ce dimanche sur les Boucles du Tarn et du Sidobre. “Je suis allé la chercher quand même”, promet après sa victoire le sociétaire de l’UV Mazamet, club organisateur de l’épreuve Toutes Catégories, au micro de DirectVelo.

33 KILOMÈTRES EN SOLITAIRE

Un groupe d’une vingtaine de coureurs voit le jour dès le début de course, avant d’être réduit de moitié. Puis Baptiste Lavigne part seul. “Je suis revenu sur lui avec Cédric Stempel et Thomas Acosta. Il restait encore 80 kilomètres. C’était encore long”, commente Romain Campistrous. Son habituel coéquipier Aurélien Costeplane rentre seul avant de payer son effort. “Clément Rozès et un autre gars sont rentrés à leur tour. On était donc trois coureurs de l’Occitane sur six. Tout le monde a bien roulé”. Avec une idée bien précise en tête pour les fuyards, prendre le maximum d’avance avant les 30 derniers kilomètres. “Il y avait la bosse d’arrivée, trois kilomètres à 8 %, à faire une première fois avant de passer sur la ligne puis de faire une boucle de 30 bornes. J'avais dit aux gars qu'il fallait trois minutes d’avance”. Au pied, les échappés comptent un peu plus de deux minutes à leur crédit.

Dès le début de la difficulté, Romain Campistrous part seul. Derrière, Stefan Bennett fait exploser le peloton. “Ils sont revenus à 40 secondes à quinze kilomètres de l’arrivée, en haut d’une montée. Je connaissais la descente par cœur pour y passer presque toutes les semaines avec les jeunes du club. Je savais qu’ils n’allaient pas me reprendre du temps à cet endroit”. Il aborde la dernière montée avec une avance de 50 secondes. “Je gagne avec 20 secondes, j’ai eu chaud aux fesses”. Il s’impose sur cette épreuve pour la deuxième fois de sa carrière, après une première victoire en 2013. “C’était ma première victoire en 1ère Caté. C’est cool de la gagner une nouvelle fois. La boucle est bouclée”. Au-delà de son succès, il met en avant le bon comportement des coureurs de l’Occitane CF. "Ça commence à prendre, nous sommes souvent en surnombre depuis quelques semaines. Les jeunes voient comment ça marche. On s’amuse bien”.

BIENTÔT LA FIN

Le Tarnais de bientôt 30 ans se régale depuis le début de saison. Il répond sur chaque rendez-vous coché. “Je voulais marcher à l’Essor Basque, j’ai gagné une manche. J’avais coché le week-end Aix/Puyloubier puis Saint-Etienne/Annemasse. J’ai gagné les deux fois une des deux courses”. Mais il a été plus discret depuis la fin mars. “Peu de courses me correspondaient. J’ai fait la Boucle de l’Artois où on a eu de la neige. Puis il y avait le Circuit des Ardennes où je n’avais pas trop envie d’aller”. Il avait ensuite noté le Chrono 47 où il a été un élément moteur de sa formation, classée 5e de la manche de Coupe de France N1. “Je marchais fort, je m’étais préparé pour ça”. Il avait envie d’être présent au mois de juin. “Je ne suis pas trop mauvais sur mes plans d’entraînement”, sourit-il.

Place ces prochaines semaines au Tour du Beaujolais, au Championnat de France et au Tour du Piémont Pyrénéen. Il pense aussi au Championnat de France… Masters prévu en juillet dans la Creuse. “Je verrai si je suis motivé à ce moment-là mais j’aime bien me donner des petits défis. À l’entraînement, je fais aussi des circuits que je n’avais encore jamais faits, avec des longues sorties. Je prends beaucoup de plaisir à le faire et c’est l’année ou jamais”. Romain Campistrous vit en effet ses derniers mois de coureur. “C’est sûr, promet-il. J’ai envie de rester dans ce milieu, j’ai fait les démarches pour intégrer le CREPS de Poitiers pour le DEJEPS l’automne prochain”. D’ici-là, il compte bien continuer de gonfler son palmarès.

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