Thomas Bonnet : « Je me suis senti bien seul »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Cette victoire en Classe 2 qu’il désire tant lui tendait les bras. Thomas Bonnet a bien cru enfin la décrocher. Jusqu’aux 50 derniers mètres, le succès lui était assuré. Sur la première étape du Tour d’Eure-et-Loir, le coureur du Vendée U avait fait le plus dur en abordant le dernier virage en tête, quelques mètres devant ses premiers poursuivants. Mais problème, au lieu de prendre la dernière courbe sur la gauche, le vainqueur de Nantes-Segré a fait un tout droit. "C’est un petit manque de lucidité, mais il faut dire que la route était ouverte en face en grand. Je savais qu'on tournait (les coureurs étaient passés sur la ligne une première fois, NDLR) mais la barrière était enlevée".

D’un point de vue technique, il a mal abordé son virage. "On arrivait vite, j’ai été un peu surpris. En tournant je me suis mal orienté, j'ai pilé. Je me suis relancé mais trop tard". Malgré un poing levé en passant la ligne, pour la victoire de son coéquipier Emilien Jeannière, les minutes lui ont semblé bien longues à l’arrivée. "J'étais bien frustré. Je me suis senti bien seul, c’est décevant. Heureusement Emilien sauve le tir derrière, mais ça fait chier, sourit-il. C’est un coup sur la tête. Tout était parfait, ça aurait pu se concrétiser avec ce doublé dès la première étape, mais ça ne se passe jamais comme prévu… jusqu'à la ligne ! Ce n'est pas grave". Avant de parvenir à relativiser. "Avant le France ça rassure quand même, j’ai montré que j’étais le plus fort dans cette bosse".

« JE N’Y ARRIVE PAS, JUSQU’À AUJOURD’HUI… »

Après avoir pris la 2e place de la Flèche du Sud (et d’une étape), du Tour de Normandie (avec deux podiums d’étapes), et en prime de l’Essor Breton, l’accumulation commence à peser, notamment sur ces courses de Classe 2 sur lesquelles il n’arrive pas à concrétiser. "Ça fait un moment sans gagner, je tourne autour, je montre que je mérite d'en gagner une. À la Flèche du Sud je ne passe pas loin, mais Thibau Nys était plus fort, et là ça me file entre les doigts pour une bêtise". D’ailleurs, il avait vu Mathis Le Berre et Jakub Murias avoir la même mésaventure quelques instants plus tôt. "Ils sont sortis et ils se sont trompé de route. Eux aussi avaient la route ouverte, et ça m'arrive juste après…".

Thomas Bonnet a d’ailleurs peut-être laissé passer sa chance sur cette épreuve. "C'était plus aujourd’hui que j’avais ma carte à jouer. Je ne connaissais pas, mais c'était bien taillé pour moi. On va dire que ma chance est passée. Mais on ne sait jamais, avec un fait de course, une bordure, etc". Le Tour d’Eure-et-Loir s’inscrit dans une succession de courses par étapes pour lui, depuis le Tour de Normandie. "Ces courses me correspondent pas mal… mais je suis toujours 2e ! Je n’y arrive pas, jusqu’à aujourd'hui… Sinon ça se passe plutôt pas mal". L’objectif du week-end reste pour lui de garder la forme en vue du Championnat de France. "Je n’avais aucune ambition en venant ici, même pas de gagner une étape. Mais avoir été en position de gagner est toujours intéressant, ça montre que tout roule à deux semaines du France". Thomas Bonnet n’a pas dit son dernier mot.

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